Il y
a deux rites ou cérémonies essentielles dans le christianisme : le baptême
et la Sainte Cène.
On
les appelle aussi ordonnances car elles ont été ordonnées par le Seigneur Lui-même.
Le
baptême d’eau est le rite d’entrée dans l’Eglise ; c’est le symbole de la
vie spirituelle commencée. La Sainte Cène est le rite de la communion et
signifie que la vie spirituelle continue.
La 1ère
cérémonie n’est administrée qu’une fois, car on ne peut naître qu’une fois à la
vie spirituelle ; la seconde est administrée fréquemment, car la vie
spirituelle doit être constamment maintenue.
1/
LE BAPTÊME
A/ Son institution
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28:19)
Puis Il leur dit, Allez par tout le monde, et prêchez la
bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera
sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. (Marc 16:15-16)
L’ordre de baptiser vient directement du Seigneur, peu de
temps avant Son Ascension.
C’est ce que les 1ers disciples ont fait et enseigné :
Pierre leur dit, Repentez-vous, et que chacun de vous soit
baptisé au nom de Jésus-Christ, à cause du pardon de vos péchés; et vous
recevrez le don du Saint-Esprit. (Actes
2:38)
Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce
jour-là, le nombre des disciples augmenta d'environ trois mille âmes. (Actes 2:41)
Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait
la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et
femmes se firent baptiser. (Actes 8:12)
Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de
l'eau. Et l'eunuque dit, Voici de l'eau; qu'est-ce qui empêche que je ne sois
baptisé? Philippe dit, Si tu crois de
tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit, Je crois que Jésus-Christ
est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le
char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe
baptisa l'eunuque. (Actes 8:36-38)
Lorsque les apôtres prêchaient l’Evangile et que les gens répondaient,
ils étaient baptisés immédiatement. Le baptême suivait toujours sans tarder la
repentance et la foi.
B/ Sa méthode
Baptiser veut dire littéralement « plonger » ou « immerger ».
L’immersion est donc la méthode scripturaire du baptême.
Ceci est confirmé également par le fait que les gens, après avoir été baptisés,
sortaient de l’eau :
En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il
fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
Au moment où il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir, et l'Esprit
descendre sur lui comme une colombe. (Marc
1:9-10)
Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent
tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque. Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du
Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait
sa route. (Actes 8:38-39)
Par la suite des baptêmes par aspersion ont été pratiqués
par tradition ou par souci pratique (l’aspersion est plus facile pour les
sujets âgés ou malades).
C/ Sa
signification
Le baptême est le symbole de l’identification du croyant
avec Christ dans sa mort, son ensevelissement et sa résurrection :
Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ,
c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui
par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par
la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même
plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la
conformité à sa résurrection
(Romains 6:3-5).
Le baptême symbolise le passage de la mort à la vie
spirituelle, d’une vie de péché à une vie de justice.
Il symbolise également la purification, le lavage que
produit la nouvelle naissance :
Et maintenant, pourquoi tardes-tu? Lève-toi, sois baptisé,
et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. (Actes 22:16)
Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que
nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération
et le renouvellement du Saint-Esprit.
(Tite 3:5)
Le baptême en lui-même ne sauve pas ; il exprime une réalité
intérieure que le croyant a vécue avec le Christ. Le croyant n’est pas baptisé pour
être sauvé mais parce qu’il est sauvé.
Un baptême authentique doit toujours être précédé de la
repentance et de la foi en Jésus.
Toutefois, si le baptême ne sauve pas, il a valeur d’obéissance
et de témoignage public :
Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la
purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience
envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ (1 Pierre 3:21).
Celui qui passe par
les eaux du baptême confesse devant Dieu, Satan, les anges et les hommes qu’il
appartient désormais à Dieu et qu’il a décidé de vivre pour Lui.
D/ Les
bénéficiaires du baptême
Pierre leur dit, Repentez-vous, et que chacun de vous soit
baptisé au nom de Jésus-Christ, à cause du pardon de vos péchés; et vous
recevrez le don du Saint-Esprit. (Actes
2:38)
Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la
purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience
envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ (1 Pierre 3:21).
Le baptême s’adresse à tous ceux qui sincèrement se
repentent de leurs péchés et exercent une foi vivante dans le Seigneur Jésus.
Il s’adresse donc à des personnes en âge de prendre des décisions.
Les bébés et petits enfants sont donc exclus du baptême. Toutefois, ils peuvent
être présentés et consacrés à Dieu dès leur plus jeune âge.
2/ LA SAINTE CENE
Cène veut dire « repas » en latin et est surtout
employé pour désigner le dernier repas que prit Jésus avec ses disciples, avant
sa mort.
Cette seconde ordonnance porte plusieurs noms :
- Le repas du Seigneur : Donc lorsque vous vous réunissez, ce n'est
pas pour manger le repas du Seigneur… (1 Corinthiens 11:20)
- La communion : La coupe de bénédiction que nous bénissons,
n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons,
n'est-il pas la communion au corps de Christ? (1 Corinthiens 10:16)
- La fraction du pain : Ils persévéraient dans l'enseignement des
apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les
prières. (Actes 2:42)
- L’eucharistie d’après le mot grec pour « actions
de grâces » ou remerciements avant de prendre les éléments : Et, ayant pris une coupe et rendu grâces,
il dit, Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous (Luc 22:17) … Ensuite il prit du pain; et, après avoir
rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant, Ceci est mon corps,
qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. (Luc 22:19)
A/ Son
institution
Le récit historique de l’institution de la Sainte Cène se
trouve dans les 3 évangiles synoptiques :
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après
avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant, Prenez,
mangez, ceci est mon corps. Il prit
ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant,
Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le
sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. (Matthieu 26:26-28) Voir aussi Marc 14:22-24 et Luc
22:17-20.
Cette ordonnance constituait une partie vitale de la 1ère
Eglise de Jérusalem :
Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la
communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. (Actes 2:42)
Paul lui-même a repris l’enseignement du Christ à ce
sujet :
Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est
que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain… (1 Corinthiens 11:23)
B/ Sa
signification
§ Un mémorial de Christ
Jésus a dit :
Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire
de moi. (Luc 22:19)
On ne doit pas seulement se remémorer sa mort comme martyr,
mais aussi de son être en tant que personne vivante. On doit se rappeler de Jésus
comme Celui qui est toujours vivant et toujours présent avec les
siens : Et voici, je suis avec
vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. (Matthieu 28:20)
§ Un gage de la nouvelle alliance
Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur
donna, en disant, Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui
est répandu pour vous. (Luc 22:20)
Cette nouvelle alliance accorde au croyant le pardon de ses
péchés : car ceci est mon sang,
le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés.
(Matthieu 26:28)
Voici l'alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là,
dit le Seigneur, Je mettrai mes lois dans leur cœur, Et je les écrirai dans
leur esprit, il ajoute, Et je ne me
souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. (Hébreux 10:16-17)
Cette nouvelle alliance est fondée non pas sur le sang des
animaux mais sur le sang du Fils de Dieu : et Il est entré une fois pour toutes dans
le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son
propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. (Hébreux 9:12)
Cette nouvelle alliance est donc meilleure que l’ancienne : Jésus est par cela même le garant d'une
alliance plus excellente. (Hébreux 7:22)
§ Une proclamation de la mort de Christ
Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous
buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il
vienne. (1 Corinthiens 11:26)
Chaque fois que des chrétiens s’assemblent pour célébrer la
Sainte Cène, ils proclament la mort expiatoire de Christ.
Pourquoi célébrer la mort de Christ plus que tout autre événement
de Sa vie ? Parce que Jésus est avant tout venu sur cette terre pour
mourir : Car le Fils de l'homme
est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme
la rançon de beaucoup. (Marc 10:45)
C’est seulement à travers la mort de Christ que nous
pouvons recevoir la vie de Dieu, la vie éternelle.
§ Une prophétie du retour de Christ et de notre réunion
avec Lui
Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de
la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de
mon Père. (Matthieu 26:29)
Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous
buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. (1 Corinthiens 11:26)
La Sainte Cène nous fait non seulement tourner vers le passé
(ce que Jésus a fait pour nous) mais aussi nous tourner vers le futur (ce que Jésus
fera pour nous).
Prendre ce repas ravive donc notre espérance et nous pousse
à nous tenir prêt quand Il reviendra.
§ Une communion avec Christ
La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas
la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la
communion au corps de Christ? (1
Corinthiens 10:16)
Lorsque nous prenons la Cène, nous nous asseyons à la table
du Seigneur ; Jésus est l’hôte principal et invisible de ce repas.
Le pain et le vin sont les éléments symboliques de Sa présence.
§ Une communion avec l’Eglise de Christ
Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous
formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain. (1 Corinthiens 10:17)
Jésus a demandé à tous ses disciples de boire dans une seule
coupe.
La Sainte Cène a une valeur communautaire ; nous ne
formons plus qu’un en Christ.
Ce symbole d’unité doit bien sûr se traduire concrètement
dans nos rapports fraternels mutuels.
C/ Ses
participants
Les conditions pour participer à la Sainte Cène sont une
conversion authentique et une vie d’obéissance au Seigneur.
Cette ordonnance s’applique en effet aux disciples de
Christ (et non pas aux inconvertis) c’est-à-dire à ceux qui ont reçu Sa vie et
qui marchent à Sa suite.
Mieux
vaut ne pas prendre le repas du Seigneur que de le prendre tout en sachant qu’on
marche dans la désobéissance : C'est
pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement,
sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et
qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe;
car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange
et boit un jugement contre lui-même. (1 Corinthiens 11:27-29)
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