Paul,
apôtre du Christ-Jésus par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, aux saints
et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses : Que la grâce et la paix vous
soient données de la part de Dieu notre Père! (Col 1:1-2)
Comme
dans toutes ses lettres, Paul commence par des salutations.
Paul,
apôtre du Christ-Jésus par la volonté de Dieu
Il se
présente comme l’apôtre ou l’envoyé ou le représentant officiel de Christ. Même
s’il ne faisait par partie des douze apôtres qui étaient avec Jésus durant son
ministère terrestre, il a vu le Christ ressuscité et glorifié sur le chemin de
Damas.
Il est devenu apôtre non pas par ses propres mérites ou efforts mais par
la grâce et la miséricorde de Dieu, lui qui était auparavant un
blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. (1 Ti 1:13)
et le
frère Timothée
Timothée
était le fidèle compagnon et disciple de Paul. Il était en prison avec Paul
lors de la rédaction de la lettre. Paul était son père spirituel et à ce titre,
il passa beaucoup de temps à le former pour le ministère (voir les 2 épîtres à
Timothée).
aux
saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses
Paul
s’adresse aux chrétiens de Colosses qu’il appelle saints et fidèles frères
en Christ.
Tous les chrétiens
sont des saints, c’est-à-dire des personnes séparées du monde et mises à part
pour Dieu. Ils sont aussi des frères, car en Christ ils ont tous le même Père. Ils sont fidèles parce qu’ils ont la foi et
qu’ils persévèrent dans cette foi.
Que la
grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père!
Que la
grâce (salutation grecque) et la paix (salutation juive : shalom) vous soient
données est la
salutation que Paul utilise pour commencer chacune de ses 13 lettres (s’y
ajoute la miséricorde dans les 2 lettres à Timothée).
La
grâce vient d’abord; c’est ce que Dieu nous donne et que n’avons pas mérité. Il
a donné le pardon, la réconciliation, la justification en Jésus. La paix avec
Dieu et la paix de Dieu est ce qui découle de cette grâce.
La
grâce et la paix sont des dons divins que nous ne pouvons mériter mais que nous
pouvons simplement recevoir, par la foi.
Nous
rendons grâces à Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ et nous prions
sans cesse pour vous; nous avons en effet entendu parler de votre foi en
Christ-Jésus et de l'amour que vous avez pour tous les saints, à cause de
l'espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la Parole de vérité,
celle de l'Évangile, vous a précédemment fait connaître. (Col 1:3-5)
Commence
ici la prière d’actions de grâce concernant ces chrétiens de Colosses qui
rendaient un bon témoignage de leur appartenance à Christ.
Nous
rendons grâces à Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ et nous prions
sans cesse pour vous
Paul
remercie Dieu pour l’œuvre de grâce dans la vie des chrétiens de Colosses. Il
se réjouissait de la foi et de l’amour qui étaient en eux. Nous de même, nous
devons remercier Dieu pour nos frères et sœurs, de ce qu’ils progressent dans
leurs vies spirituelles.
Même
s’il n’avait jamais vu les chrétiens de Colosses, Paul ne cessait de prier pour
eux.
Il nous
demande également de prier pour tous les saints (Ep 6:18).
L’Eglise
de Jésus est un corps et chaque membre doit prendre soin des autres. Ainsi,
toute l’Eglise en sera fortifiée. D’autre part, lorsque nous prions pour
quelqu’un nous ne pouvons plus le critiquer, mais nous l’aimerons davantage.
nous
avons en effet entendu parler de votre foi en Christ-Jésus
Les
Colossiens avaient mis leur foi en Jésus. Ils ne croyaient pas en une
religion, une morale, une doctrine ou un homme mais dans le Fils de Dieu. La
seule foi qui sauve est la foi dans la personne et l’œuvre de Jésus-Christ. Foi
(pistis) et obéir (peitho) ont la même racine: la foi est un
engagement : l’obéissance de la foi: La parole de Dieu se répandait, le
nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule
de sacrificateurs obéissait à la foi. (Ac 6:7) C’est par lui que nous avons
reçu la grâce et l’apostolat pour amener, en son nom, à l’obéissance de la foi
toutes les nations (Ro 1:5)
et de
l'amour que vous avez pour tous les saints
Cette foi se
traduisait dans l’amour que les Colossiens avaient pour tous les saints.
La foi authentique
doit toujours s’accompagner d’actes d’amour car en Jésus-Christ, ni la
circoncision ni l'incirconcision n'ont de valeur, mais seulement la foi qui est
agissante par l'amour (Ga 5:6) et la foi sans les œuvres est
morte (Ja 2:26)
En particulier,
notre foi en Jésus nous pousse à aimer toux ceux que Dieu a rachetés : Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie,
parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. (1 Jn 3:14)
Les Colossiens
n’aimaient pas seulement certains chrétiens mais tous les chrétiens, y
compris ceux d’autres églises. Le véritable amour ne doit pas faire des
considérations de personnes.
à cause
de l'espérance qui vous est réservée dans les cieux
La foi et l’amour
découlent de l’espérance qui nous est réservée dans les cieux. Cette
espérance est celle du salut, de la vie éternelle, de la Jérusalem céleste.
Elle vient de Christ et elle se trouve en Lui. C’est pour cela qu’elle est
inébranlable car Christ est le rocher des siècles.
Cette espérance ou
cet héritage nous est gardée dans les cieux car c’est au ciel que Christ est
remonté et qu’Il se trouve maintenant. Elle nous détache de l’amour du monde et
des choses passagères de la terre.
La foi,
l’amour et l’espérance sont 3 vertus chrétiennes qui reviennent souvent dans
les écrits de Paul : Maintenant donc ces trois choses demeurent, la
foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour.
(1 Co 13:13)
Nous rappelant
sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre amour, et la fermeté de
votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ, devant Dieu notre Père. (1 Th 1:3)
La foi
regarde en haut : Christ ressuscité et glorifié.
L’amour
regarde autour de soi : les frères et le prochain.
L’espérance
regarde en avant : notre héritage à venir.
L’amour
est la vertu la plus importante car elle est l’essence même de Dieu : Dieu
est amour.
(1 Jn
4:8)
Nous
sommes sauvés par la foi, nous sommes sauvés pour aimer.
et que
la Parole de vérité, celle de l'Évangile, vous a précédemment fait connaître.
Nous découvrons
cette espérance lorsque nous recevons la Parole de Dieu. Cette Parole est la vérité
que Dieu veut faire connaître à tous les hommes
(contrairement au mensonge de l’hérésie colossienne).
Cet
Évangile est parvenu chez vous, tout comme il porte des fruits et fait des
progrès dans le monde entier; il en est de même chez vous, depuis le jour où
vous avez entendu et connu la grâce de Dieu, selon la vérité, d'après les
instructions que vous avez reçues d'Épaphras notre bien-aimé compagnon de
service; il est pour vous un fidèle ministre du Christ, et il nous a signalé de
quel amour l'Esprit vous anime. (Col 1:6-8)
L’Evangile
signifie Bonne Nouvelle; à l’époque cette expression désignait le rapport d’une
victoire qu’on rapportait du champ de bataille. L’Evangile est la Bonne
Nouvelle de la victoire totale et définitive de Jésus sur Satan, le péché et la
mort.
Cet
Evangile est un message universel, de la part de Dieu, adressé à tous les
hommes (contrairement à l’hérésie colossienne qui est le produit d’une secte
locale et élitiste).
La
Parole de Dieu transcende les frontières ethniques, géographiques, culturelles
et politiques. En quelques décennies, cet Evangile a pu sortir de son berceau,
Jérusalem pour se répandre dans les nations païennes dont l’Asie où se situait
Colosses.
Le monde
entier représente le monde connu à l’époque où Paul écrit cette lettre. 30
ans après la mort de Christ, l’Evangile avait pénétré la capitale de
l’empire : Rome.
Mais il
y a en plus une dimension prophétique dans la déclaration de Paul. Un jour
l’Evangile aura pénétré toutes les nations de la terre.
L’Evangile
est appelé à se répandre jusqu’au bout du monde : Cette bonne nouvelle
du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à
toutes les nations. Alors viendra la fin. (Mt 24:14)
C’est
la Grande Mission que Jésus a ordonné à tous ses disciples : Allez, faites
de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit (Mt 28:19)
Si tu
es disciple de Christ, ton devoir est de contribuer activement à
l’accomplissement de cette mission (s’informer, prier, donner, partir).
Jean a
eu la vision de l’œuvre missionnaire parfaitement achevée: Après cela je
regardai, et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toute
nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient
devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la
main. (Ap 7:9)
il porte
des fruits et fait des progrès
Cet
Evangile n’est pas inerte contrairement aux fausses doctrines ou aux religions
humaines qui ne produisent que la mort ; Il est vivant. Par conséquent, Il
porte des fruits, et il s'accroît.
La
Parole de Dieu porte des fruits par la transformation intérieure des croyants
(qualitative) et la croissance extérieure de l’Eglise (quantitative). Les 2
sont intimement liés. Quand le chrétien grandit en Christ, son plus grand désir
est d’en gagner d’autres à son Sauveur.
d'après
les instructions que vous avez reçues d'Épaphras notre bien-aimé compagnon de
service; il est pour vous un fidèle ministre du Christ
Si
l’Evangile doit se propager jusqu’aux extrémités de la terre cela ne se fera
pas tout seul mais par l’intermédiaire des hommes. Bien que le salut soit un
don de Dieu, Dieu utilise des canaux humains pour communiquer cette grâce: Allez
dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. (Mc
16:15)
Dieu
n’a pas choisi des anges glorieux pour annoncer l’Evangile mais des hommes
faibles et imparfaits: Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont
pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu
parler ? Et comment entendront-ils parler de lui, sans prédicateurs ?
Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? selon
qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux, Les pieds de ceux qui annoncent de
bonnes nouvelles. (Ro 10:14-15)
Les
Colossiens avaient reçu l’Evangile grâce à Epaphras. Il était un fidèle collaborateur
de Paul et avait probablement fondé l’Eglise de Colosses suite au ministère de
Paul à Ephèse.
et il
nous a signalé de quel amour l'Esprit vous anime
Une
fois de plus, Paul se réjouissait de l’amour qui animait les Colossiens, cet
amour qui est le 1er aspect du fruit de l’Esprit : Mais le
fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix (Ga 5:22) et le 1er
signe distinctif du disciple de Jésus: A ceci tous connaîtront que vous êtes
mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. (Jn 13:35)
C'est
pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous l'avons appris, nous ne cessons de
prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance
de Sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. (Col 1:9)
Après
la prière d’actions de grâces, la prière d’intercession. Il est toujours bon de
suivre cet ordre: d’abord remercier Dieu pour nos frères et sœurs et ensuite
prier pour leurs besoins.
nous ne
cessons de prier Dieu pour vous
Paul
était un intercesseur hors-pair pour tous les croyants issus de son ministère.
Il
savait que la prière d’intercession est un moyen puissant et efficace pour
favoriser la croissance spirituelle des chrétiens.
Même si
ces chrétiens marchaient bien avec Dieu, ils avaient encore besoin de
progresser. La vie chrétienne doit être une croissance continue. Il faut
toujours tendre davantage vers la perfection, ne jamais penser qu’on est
arrivé.
Il y a
3 autres prières d’intercession de Paul qui sont des modèles à suivre:
Ephésiens
1:16-19, Ephésiens 3:16-19, Philippiens 1:9-11.
Paul ne
prie pas pour les bénédictions matérielles (bien qu’elles aient leur place)
mais pour les bénédictions spirituelles. Les bénédictions spirituelles sont
éternelles.
que vous
soyez remplis de la connaissance de Sa volonté
Le
thème de cette prière est la plénitude. Il prie que les Colossiens soient
remplis de Dieu et de toutes Ses grâces. Il ne veut pas qu’ils se contentent
d’une vie chrétienne médiocre.
Être
rempli = être contrôlé. Être rempli d’amour = être contrôlé, dominé par
l’amour…
La 1ère
requête de Paul est qu’ils soient remplis de la connaissance de la volonté
divine.
Cette
connaissance (epignosis) est une pleine connaissance; elle n’est ni
partielle ni superficielle.
La
connaissance de la volonté divine doit être notre priorité. C’est grâce à elle
que nous pouvons être sauvés et ensuite vivre à la gloire de Dieu. Le manque de
connaissance tue:
Mon
peuple périt, parce qu’il lui manque la connaissance. (Os 4:6).
La
volonté de Dieu était « l’obsession » de Jésus; c’est pour cela qu’il
est venu sur la terre; c’était sa nourriture. Faire la volonté du Père lui a
tout coûté jusqu’à la mort sur la croix.
Cette
connaissance est révélée dans la Parole de Dieu. Tout ce que Dieu attend de
nous est consigné dans la Bible.
Il y a
la volonté générale de Dieu qui concerne tout le monde (aimer Dieu et
son prochain, pardonner, être honnête etc.) et la volonté spécifique de
Dieu qui est propre à chaque croyant (par exemple: mariage, travail, appel à un
service particulier etc.). Pour connaître la volonté spécifique de Dieu il faut
d’abord obéir à la volonté générale.
C’est
l’Esprit de Dieu qui vivifie cette connaissance dans nos cœurs. La Parole et
l’Esprit agissent toujours ensemble. La Parole est l’épée que l’Esprit utilise.
en toute
sagesse et intelligence spirituelle
Cette
connaissance est d’ordre spirituel; elle ne s’acquiert pas par le pouvoir de
l’intelligence humaine mais par la sagesse et l’intelligence que donne le
Saint-Esprit. C’est le Saint-Esprit qui nous communique ces qualités par le
biais de la Parole. Sans le Saint-Esprit la connaissance de la Parole reste
théorique, lettre morte. La lettre tue, l’Esprit vivifie.
Cette
action de l’Esprit ne nous amène pas seulement à connaître la volonté de Dieu
mais à la vivre, à l’expérimenter, à la pratiquer.
La sagesse
(sophia) se réfère aux principes généraux de la Parole de Dieu et l’intelligence
(sunesis) à l’application pratique de ces principes dans la vie
quotidienne.
L’homme
sage et intelligent selon Dieu est celui qui connait Sa Parole et qui sait la
mettre en pratique dans sa vie.
Marchez
d'une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous points de vue; portez
des fruits en toute sorte d'œuvres bonnes et croissez dans la connaissance de
Dieu; devenez puissants à tous égards par sa force glorieuse, en sorte que vous
soyez tout à fait persévérants et patients. (Col 1:10-11)
La
connaissance de Dieu ne doit pas rester théorique et stérile : elle a pour
but de nous montrer comment vivre pour Dieu. Elle nous est donnée pour que nous
Lui obéissions.
Il ne
sert à rien de connaître la volonté de Dieu si on ne veut pas s’y soumettre.
Mieux vaudrait même ne pas la connaître si on n’est pas obéissant: Si je
n’étais pas venu et si je ne leur avais point parlé, ils n’auraient pas de
péché. Maintenant, ils n’ont pas d’excuse pour leur péché. (Jn 15:22)
La
connaissance et l’obéissance vont de pair dans la vie chrétienne. D’abord la
doctrine (enseignement) puis les exhortations pratiques.
Marchez
d'une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous points de vue (pour lui
être entièrement agréables)
Le but
de notre existence est de plaire à Jésus-Christ, de réjouir son cœur.
C’est à l’opposé de chercher à se plaire soi-même ou à plaire les hommes. Le
chrétien authentique n’a de cesse de rechercher par-dessus-tout l’approbation
de son Seigneur.
Vouloir
plaire à Dieu ce n’est pas seulement faire la volonté de Dieu mais c’est être
prompt et heureux de le faire, c’est précéder Ses désirs, c’est L’aimer tout simplement.
Cela se
traduit premièrement dans notre marche c’est-à-dire notre conduite. Tout
chrétien est appelé à avoir une conduite digne, exemplaire non plus à la
manière des gens du monde.
Il doit
marcher :
dans l’amour
: Marchez dans l’amour, de même que le Christ nous a aimés (Ep 5:2),
dans la
vérité: Je n’ai pas de plus grande joie que d’entendre dire de mes
enfants qu’ils marchent dans la vérité. (3Jn 1:4),
dans la
pureté: Sois un modèle pour les fidèles… en pureté. (1Ti 4:12),
en un
mot dans la lumière : Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais
maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de
lumière (Ep 5:8).
portez
des fruits en toute sorte d'œuvres bonnes
Cette
marche dans la lumière se verra aussi par toutes sortes de fruits dont
les œuvres bonnes. Il n’existe pas de bon arbre sans bons fruits. La vie
chrétienne authentique n’est jamais stérile; elle ne se contente pas de paroles
seulement mais se concrétise toujours par des actes de bonté: Comme le corps
sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. (Ja 2:26)
Nous ne
sommes pas sauvés par les bonnes œuvres mais pour les bonnes
œuvres.
Il
existe d’autres fruits que Dieu désire nous voir porter :
Le
fruit de la louange: Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice
de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. (Hé 13:15)
Le
fruit de la libéralité (générosité): Et n’oubliez pas la bienfaisance
et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. (Hé
13:16)
Le
fruit de la sainteté: Mais maintenant, libérés du péché et esclaves
de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle.
(Ro 6:22)
Le
fruit de l’Esprit: Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie,
paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi (Ga
5:22-23)
Le
fruit de notre témoignage: Vous savez que la famille de Stéphanas est
les prémices de l’Achaïe, et qu’elle s’est mise au service des saints. (1Co
16:15)
croissez
dans (par) la connaissance de Dieu
Tout
chrétien est appelé à croître jusqu’à la stature parfaite de Christ.
Nous
devons d’abord croître dans la connaissance de Dieu. Cette connaissance
est notre bien suprême, c’est la vie éternelle disait Jésus: Or, la vie
éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu
as envoyé, Jésus-Christ. (Jn 17:3)
C’est
une connaissance qui amène la vie, la vie d’en-haut, la vie céleste, la vie
divine.
Connaître
Dieu (avoir Sa révélation) c’est recevoir Sa vie, Sa grâce, Ses provisions.
Connaître
Dieu c’est connaître ce qu’Il est (Ses attributs) et ce qu’Il fait.
C’est
la connaissance réelle, vivante, expérimentale d’une personne qui nous est
proche et qu‘on fréquente régulièrement. Cette connaissance ne s’acquiert pas
dans les livres mais dans le temps qu’on passe avec Dieu, au contact de Sa
Parole et Son Esprit.
Dieu se
fait connaître premièrement par les Ecritures Saintes illuminées par le
Saint-Esprit.
La
priorité dans la vie de chaque croyant est de se nourrir quotidiennement de la
Parole (il faut l’écouter, la lire, l’étudier, la méditer et la mémoriser).
devenez
puissants à tous égards par sa force glorieuse
La vie
chrétienne est une vie impossible à réaliser par l’énergie humaine. C’est une
vie céleste, surnaturelle qui nécessite une puissance surnaturelle.
Dieu
veut nous communiquer Sa puissance pour plusieurs raisons:
- Afin
que nous soyons transformés à l’image de Christ: seul Dieu a le pouvoir de
changer un cœur pécheur en un cœur saint. C’est une puissance de sanctification:
Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du
Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme
par le Seigneur, l’Esprit. (2Co 3:18)
- Afin
que tenions fermes devant les ruses du diable, les tentations, les œuvres de la
chair, le chrétien étant engagé dans un combat spirituel : Au reste,
fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revêtez-vous de
toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du
diable. (Eph 6:10-11)
- Afin
que nous soyons Ses témoins: Mais vous recevrez une puissance, celle du
Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans
toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. (Ac 1:8)
Nous
devons continuellement demander à Dieu Sa force et ne pas nous reposer sur les
nôtres qui sont faibles et limitées.
en sorte
que vous soyez tout à fait persévérants et patients (avec joie)
Le but
de cette puissance céleste a aussi un autre but : que nous puissions affronter
avec succès les épreuves de la vie.
La vie
chrétienne n’est pas un « long fleuve tranquille » mais un chemin
étroit et rocailleux : Vous aurez des tribulations dans le monde; mais
prenez courage, moi, j'ai vaincu le monde. (Jn 16:33)
Mais à
travers l’adversité, les contrariétés et les difficultés, Dieu nous forme à Son
image.
La persévérance
(hupomone) c’est tenir ferme, ne pas se décourager. Elle s’applique
surtout aux circonstances. La patience (makrothumia) c’est garder
le contrôle de soi. Elle s’applique surtout aux personnes.
Grâce à
Dieu, le chrétien peut traverser les épreuves avec joie: c’est le
triomphe de la foi!
Non
seulement il n’endure pas les épreuves en grinçant des dents, en murmurant mais
en étant rempli de la joie de Dieu, convaincu que toutes choses concourent
au bien de ceux qui aiment Dieu (Ro 8:28).
Rendez
grâces avec joie au Père qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage
des saints dans la lumière. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous
a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la
rédemption, le pardon des péchés. (Col 1:12-14)
Lorsque nous
prions, nous ne devons pas oublier d’abord de remercier Dieu avant de
Lui présenter nos requêtes : En toutes
choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites
connaître à Dieu vos demandes. (Ph 4:6)
Trop souvent nous
avons tendance à demander toutes sortes de choses, en oubliant celles qu’Il
nous a déjà accordées. Un cœur reconnaissant réjouit le cœur de Dieu.
L’ingratitude L’attriste profondément et est la marque des païens : Ils sont
donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme
Dieu et ne lui ont pas rendu grâces. (Ro
1:21)
Un cœur
reconnaissant sera toujours rempli de joie. La joie est aussi un fruit
de l’Esprit et est la marque des croyants proches de Dieu. Cette joie ne dépend
pas des circonstances extérieures mais de la présence intérieure de Christ en
nous. Le chrétien peut être joyeux en tout temps et en tout lieu !
Nous remercions le Père
car c’est de Lui que nous recevons toutes choses : Tout don excellent et tout cadeau parfait viennent
d'en-haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement, ni ombre
de variation. (Ja 1:17)
Père
souligne l’aspect personnel et relationnel de notre union avec Dieu. Avant
notre salut, Dieu n’était pas notre Père mais notre Juge. Nous étions condamnés
devant Lui pour avoir tous violé Ses lois saintes et justes. Mais à travers la
grâce manifestée en Christ, Dieu a cessé d’être ce Juge pour devenir notre Père
céleste.
Paul
demande aux Colossiens de remercier Dieu le Père pour 3 choses :
qui vous
a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière
Toute capacité
vient de Dieu. L’homme ne peut se sauver lui-même. Il n’en a même pas le désir.
Sans l’œuvre de conviction du Saint-Esprit, il n’est pas conscient de sa
condition misérable de pécheur condamné pour l’éternité. L’Œuvre du salut est
une œuvre divine de A à Z qu’on ne peut que simplement recevoir par la foi.
Héritage: lot ou parcelle de terrain
désigne la façon dont la Terre Promise fut distribuée aux tribus d’Israël sous
la conduite de Josué. C’est tout l’héritage que nous recevons en Christ.
L’une
des conséquences du salut est que nous devenons héritiers de Dieu (en tant que
Ses enfants) et cohéritiers de Christ (en tant que ses frères et sœurs).
La
jouissance complète de notre héritage est à venir (c’est l’objet de notre
espérance).
Cet
héritage est pour les saints çàd ceux qui sont séparés du monde et du
péché et qui appartiennent à Dieu: Car, sachez-le bien, aucun débauché,
impur ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume du
Christ et de Dieu. (Ep 5:5)
Le royaume
de Dieu est un royaume de lumière contrairement au royaume de Satan qui
est un royaume de ténèbres.
Il nous
a délivrés du pouvoir des ténèbres
Délivrer: arracher, tirer à soi,
sauver. Ce n’est pas un événement progressif mais instantané.
Il
existe un pouvoir (exousia), une puissance réelle des ténèbres
càd du monde spirituel dont Satan est le chef. Ce pouvoir asservit l’humanité
entière tant qu’elle ne se tourne pas vers le Sauveur: Le monde entier est
au pouvoir du Malin. (1Jn 5:19)
Face à
cette puissance ténébreuse, seule la toute-puissance de Dieu peut nous en
libérer.
Par sa
mort et sa résurrection, Jésus a écrasé Satan et toutes ses puissances
infernales.
et nous
a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé
Dieu
n’a pas seulement rompu nos chaines et nous fait sortir de notre prison; Il
nous a transportés dans le royaume de Son Fils.
Transporter: désignait dans l’antiquité
le déplacement d’un peuple conquis vers un autre pays. En Christ, nous avons
émigré d’un pays enténébré vers le pays céleste et lumineux, à l’image de
l’exode du peuple d’Israël qui était asservi en Egypte.
Ce pays
est un royaume çàd un endroit où gouverne le roi Jésus. Le chrétien est
un citoyen du royaume céleste qui reconnait l’autorité absolue de Jésus et s’y
soumet.
Ce
n’est pas un royaume despotique, tyrannique, oppressif (comme le royaume des
ténèbres) mais un royaume de liberté et d’épanouissement: Car le royaume de
Dieu, c’est non pas le manger ni le boire, mais la justice, la paix et la joie,
par le Saint-Esprit. (Ro 14:17)
Jésus
est le Fils bien-aimé. Ce royaume est caractérisé par l’amour de Dieu.
Jésus est l’objet de l’affection éternelle du Père. Par amour pour lui, Dieu
lui a donné tout Son royaume.
en qui
nous avons la rédemption
La rédemption (apolutrosis) ou le rachat est la
libération d’un esclave moyennant le paiement d’une rançon. Image du marché aux
esclaves. C’est l’émancipation. En dehors de Christ, tous les hommes sont
esclaves du péché, de la chair et de Satan.
Jésus a
payé la rançon de notre esclavage non pas par des biens matériels mais par son
propre sang: Vous savez en effet que ce n’est point par des choses
périssables - argent ou or - que vous avez été rachetés de
la vaine manière de vivre, héritée de vos pères, mais par le sang précieux de
Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache (1Pi 1:18-19)
Cela
prouve que chaque être humain a un prix, une valeur infinie aux yeux de Dieu.
Chaque racheté a coûté la vie même du Fils éternel de Dieu. Cela implique aussi
que chaque chrétien n’appartient plus à lui-même mais à celui qui l’a racheté
au prix de son sang.
le
pardon des péchés
Le pardon (aphesis) est la remise de dettes, la
rémission ou l’annulation d’une peine. Image du tribunal. Jésus a payé
l’intégralité de notre dette sur la croix: Tout est accompli (litt. Tout
est payé) (Jn 19:30). La dette de nos péchés n’a plus à être payé de
nouveau. Le compte est soldé, clôturé. Dieu envoie au loin nos péchés et ne
s’en souvient plus: Autant l’orient est éloigné de l’occident, Autant il
éloigne de nous nos offenses. (Ps 103:12)
Grâce
au sang de Jésus, Dieu nous considère désormais comme purs à Ses yeux.
Tous
ces bienfaits ne nous seront pas accordés dans le futur ; ils nous
appartiennent déjà ici-bas, dès que nous croyons en Jésus et en ce qu’Il a fait
pour nous.
Il est
l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui tout
a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est
invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par
lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui. (Col 1:15-17)
Commence
ici une déclaration unique sur la supériorité de Jésus-Christ.
Le but
de Paul en écrivant cette lettre était de combattre l’hérésie qui menaçait
l’Eglise de Colosses. Cette hérésie était un mélange de paganisme et de
judaïsme qui a donné plus tard le gnosticisme (gnose:
connaissance).
Cette
fausse doctrine mettait l’accent sur une connaissance mystique et secrète
réservée à des initiés, favorisant ainsi une élite et donc l’orgueil.
Elle
prônait l’adoration des anges, la pratique des rites de la religion juive et
affirmait que la matière est mauvaise, seul l’esprit est bon.
Par
dessus tout, cette hérésie niait l’humanité et la divinité de Christ.
Pour
ces hérétiques, Jésus n’était qu’un être spirituel inférieur émanant de Dieu.
A cause
de cette hérésie, les chrétiens pouvaient remettre en question la supériorité
de Christ
et sa
pleine suffisance. Ils pouvaient ainsi retourner à leurs pratiques païennes.
La
meilleure façon de combattre l’erreur est d’affirmer la vérité.
Paul va
donc plus que jamais insister dans ce passage sur la prééminence et la divinité
de Christ. On ne retrouve nulle part ailleurs dans les Ecritures une liste
aussi longue des caractéristiques de la personne de Christ et de sa divinité.
Il est l'image
du Dieu invisible
Image (eikon) désigne un
portrait, une effigie, une représentation.
Jésus
n’est pas un portrait-robot, une image partielle, approximative de Dieu mais il
en est l’image parfaite, absolument fidèle et exacte: Ce Fils, qui est le
rayonnement (reflet) de sa gloire et l’expression (empreinte) de son être… (Hé
1:3)
Il est
le reflet visible du Dieu invisible. En effet, aucun homme ne peut voir Dieu
avec ses yeux naturels.
Christ
est l’expression, la manifestation parfaite de Dieu: Celui qui m'a vu, a vu
le Père. (Jn 14:9)
Jésus-Christ
est Dieu fait chair, fait homme; c’est le miracle et le mystère de
l’incarnation : La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi
nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une
gloire comme celle du Fils unique venu du Père. (Jn 1:14)
le
premier-né de toute la création
Les
faux-docteurs à Colosses prétendaient que Christ était une simple créature au
même titre que les anges. D’autres sectes l’enseignent de nos jours (TDJ). Paul
va prouver le contraire.
Premier-né
(prototokos)
ici n’est pas en rapport avec l’ordre chronologique mais en rapport avec le
rang, la position ou l’importance:
Et moi,
je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre. (Ps 89:28)
David n’était
pas le 1er roi d’Israël (Saül) mais il a été le + grand de tous les
rois.
De
même, Jésus n’est pas le 1er être a avoir été créé mais il est
au-dessus de la création, il est souverain et il a tout droit sur elle. Christ
ne fait pas partie de la création; Il est celui qui en est l’auteur. La suite
du texte le confirme:
Car en
lui tout a été créé
Jésus a
créé toutes choses: Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les
derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a
fait les mondes. (Hé 1:2)
Or Dieu
seul a le pouvoir de créer. C’est une prérogative exclusive de la Divinité.
Donc Jésus est Dieu.
dans les
cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes,
souverainetés, principautés, pouvoirs
Cette
création englobe l’univers entier, les éléments visibles comme invisibles,
les éléments terrestres comme célestes, les éléments matériels comme
spirituels.
Les trônes,
souverainetés, principautés, pouvoirs désignent les diverses catégories
d’anges. Il existe un royaume très bien structuré dans le monde des esprits.
Certains sont restés fidèles à Dieu, d’autres ont suivi la rébellion de Satan
et sont devenus des démons. Mais quelle que soit leur nature, ces anges sont
tous soumis à Jésus, ayant été créés par lui.
Les
hérétiques de Colosses enseignaient le culte des anges (Col 2:18) ce qui est de
l’idolâtrie car les anges sont tous des créatures.
Note: Les gnostiques enseignaient
qu’il y avait plusieurs rangs et classes d’êtres spirituels entre Dieu et la
matière, et que Christ appartenait à l’une de ces classes. De nos jours, les
spirites affirment que Jésus-Christ est un esprit parvenu à la sixième sphère.
Les témoins de Jéhovah disent qu’avant la venue sur terre de notre Seigneur, il
était un ange créé qui n’était autre que l’archange Michel !
Tout a
été créé par lui et pour lui
Paul insiste une 2ème
fois sur le fait que Jésus a créé toutes choses.
De plus, parce que
Jésus est Dieu, toutes choses ont été créées pour Lui. Le but de la
création est qu’il soit glorifié et réjoui. C’est ce que Paul dit également du
Père : Tout est de Lui, par Lui et pour Lui!
(Ro 11:36)
En ce
qui nous concerne, les êtres humains, couronnement de la création, notre but
est de vivre pour lui et de lui être agréable. Le propre du pécheur est qu’il
vit pour lui-même et non pas pour son Créateur. La rédemption a pour objectif
de nous délivrer de nous-mêmes.
Il est
avant toutes choses
Il est
avant toutes choses, et non Il fut avant toutes choses. Le temps présent
est souvent utilisé dans la Bible pour décrire l’éternité de la Divinité: Dieu
dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : c’est ainsi que
tu répondras aux Israélites : Celui qui s’appelle Je suis m’a envoyé vers
vous. (Ex 3:14) Le Seigneur reprendra cette expression à son compte : Avant
qu’Abraham fût, je suis. (Jn 8:58)
Jésus
n’a ni commencement, ni fin. Il est l’Alpha et l’Omega, il est le Dieu éternel.
et tout
subsiste en lui
Jésus
n’est pas seulement à l’origine de toute la création, mais c’est aussi grâce à
Lui qu’elle continue d’exister. Cela signifie qu’Il soutient l’univers et qu’Il
est la source de son mouvement perpétuel. Il soutient les étoiles, le soleil,
la lune. Il maintient aussi à l’existence les êtres vivants. Si Jésus cessait
d’agir la création entière s’écroulerait. Ce Fils, qui est le rayonnement de
Sa gloire et l'expression de Son être, soutient toutes choses par sa Parole
puissante. (Hé 1:3)
Note: la matière inerte ou vivante
est constituée d’atomes, constitués eux-mêmes d’un noyau autour duquel
gravitent un certain nombres d’électrons. Normalement, la force centrifuge de
ces électrons provoquerait l’éclatement des atomes libérant ainsi une énergie
phénoménale (énergie nucléaire). Heureusement, il y a une autre force qui
maintient ces atomes en équilibre. Toutes ces forces sont en équilibre grâce à
Jésus-Christ.
Il est
la tête du corps, de l'Église. Il est le commencement, le premier-né d'entre
les morts, afin d'être en tout le premier. Car il a plu à Dieu de faire habiter
en lui toute plénitude et de tout réconcilier avec Lui-même, aussi bien ce qui
est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par
le sang de sa croix.
(Col 1:18-20)
Une
autre preuve de la divinité de Christ en plus du fait qu’il soit le Sauveur et
le Créateur est qu’il est la tête de l’Eglise. La tête signifie autant
l’origine que le chef, le dirigeant.
Christ
est le fondateur de l’Eglise de même qu’il en est le conducteur.
Il
s’agit de l’Eglise universelle, composée de tous les croyants
authentiques de tous les temps, parmi tous les peuples.
La
Bible utilise plusieurs images pour désigner l’Eglise: la famille, le troupeau,
la maison, la fiancée, la vigne. Ici Paul utilise l’image du corps.
L’Eglise n’est pas une organisation mais un organisme vivant. De même qu’un
corps ne peut exister et se diriger sans tête, l’Eglise ne peut vivre sans sa
tête qui est le Christ. Cette Eglise poursuit l’œuvre de Christ sur la terre et
est l’instrument par lequel les décisions de Christ s’accomplissent.
Il est
le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le
premier
Jésus est aussi le commencement
de toutes choses car il est éternel : Au
commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était
Dieu. (Jn 1:1)
Commencement
a ici 2 sens: l’origine et la primauté; Christ est l’origine, la source, le
fondement de toutes choses et il en a la primauté, la suprématie.
Il est le premier-né
d’entre les morts. Jésus n’est pas le 1er homme à être
ressuscité mais il est le premier à être ressuscité avec un corps immortel. Il
a le rang le plus élevé parmi tous les ressuscités passés, présents, et à
venir.
Il inaugure ainsi
un nouvel ordre où la mort a été vaincue : Mais
maintenant, Christ est ressuscité d'entre les morts, il est les prémices de
ceux qui sont décédés. (1 Co 15:20)
Grâce à
Jésus, nous n’avons plus à craindre la mort: Ainsi donc, puisque les enfants
participent au sang et à la chair, lui aussi, d’une manière semblable y a
participé, afin d’écraser par sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort,
c’est-à-dire le diable, et de délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort,
étaient toute leur vie retenus dans l’esclavage. (Hé 2:14-15)
Jésus est
en tout le premier. Il a une position unique, il est exalté au-dessus de
tout et de tous. Il n’a pas seulement l’éminence mais la prééminence. « Si
Jésus n’est pas Seigneur de tout, il n’est pas Seigneur du tout ».
Question: est-il le 1er dans ma vie? A-t-il la prééminence?
Car il a
plu à Dieu de faire habiter en lui toute plénitude
Les
faux docteurs affirmaient que la plénitude se trouvait répartie entre les
diverses puissances spirituelles dont Jésus n’était qu’un élément.
Jésus
est la plénitude de Dieu ; plénitude (pleroma) : le fait
d’être complet. Pour les gnostiques: la somme totale de tous les attributs et
de toutes les puissances divines.
Jésus à
lui seul incarne la divinité complète.
Il a
plu à Dieu:
c’est la volonté de Dieu. Jésus est le Bien-Aimé du Père.
Habiter:
demeurer, être à la maison de façon permanente. Jésus n’incarne pas la plénitude
divine de temps à autre mais en tout temps. Même sur la terre, il n’a cessé
d’être Dieu.
Toute plénitude : c’est un
pléonasme, une redondance: par définition il ne manque rien à la plénitude.
Mais Paul veut marquer le coup.
Paul
insiste tant sur la divinité et la prééminence de Christ car c‘est la vérité
principale que les faux-docteurs remettaient en question à Colosses. Il le
redira encore plus loin: Car en lui, habite corporellement toute la
plénitude de la divinité. (Col 2:9)
et de
tout réconcilier avec Lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui
est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix
Réconcilier (katallasso) :
changement dans une relation. Image de 2 pays en conflit qui font la paix. Dans
la Bible, c’est le rétablissement d’une juste relation entre Dieu et l’homme.
Jésus
est le Réconciliateur ou le Médiateur entre Dieu et les hommes. Lui seul peut
l’être car il est à la fois pleinement Dieu et pleinement homme. Lui seul peut
représenter parfaitement les deux parties.
Ce
n’est pas l’homme qui a pris l’initiative de se réconcilier avec Dieu (il en
est incapable), mais c’est Dieu qui est venu vers lui pour rétablir la paix
(pacifier, harmoniser, concilier).
Le 1er
besoin de tout homme est d’être en paix avec son Créateur (la paix avec
Dieu puis la paix de Dieu); c’est ainsi qu’il pourra être en paix avec lui-même
et avec son prochain. Les conflits et les guerres existent parce que l’humanité
est en guerre contre Dieu.
Cette
réconciliation s’étend à toute la création, car la création a été corrompue à
travers le péché de l’homme (même les bêtes tombent malades). Mais elle ne
concerne pas les anges déchus et les hommes non régénérés qui ont refusé de
croire en Jésus (fausse doctrine de l’universalisme qui dit qu‘à la fin
des temps tout le monde sera sauvé y compris le diable et des gens comme Néron
ou Hitler. Mais si c’était vrai, le ciel serait alors un enfer).
La
réconciliation n’est rendue possible qu’à travers le sang du Fils de
Dieu: seul le sang de Jésus peut enlever l’inimitié entre Dieu et l’homme,
détourner la colère de Dieu sur le péché de l’homme. Le sang parle de la mort
de Jésus. Ni l’incarnation, ni la vie exemplaire de Jésus ne pouvait amener la
réconciliation: il fallait qu’il meure sur la croix.
Et vous,
qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos œuvres
mauvaises, Il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa
chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche (Col 1:21-22)
Cette
réconciliation était nécessaire, car depuis la chute en Eden tous les hommes
sont étrangers à Dieu, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de relations avec
Lui, ne Le fréquentent pas, ne Le connaissent pas, ne se soucient pas de Lui et
n’ont pas la même nature que Lui.
Il sont
éloignés, retranchés, coupés, séparés de Dieu à cause de leur désobéissance: vous
étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers
aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. (Ep
2:12)
Ils
sont ennemis, c’est-à-dire hostiles à Dieu et à Ses voies. Ils sont
contre Lui. Ils Le haïssent, ils méprisent Ses lois, Ses commandements. La
société moderne est de + en + anti-Dieu, anti-chrétienne. Elle ne veut plus se
plier à une Autorité absolue.
Cette
inimitié se traduit pas les pensées et les œuvres mauvaises. Les
pensées précèdent toujours les actes. Le péché commence toujours à l’intérieur,
dans le cœur: Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes que sortent les
mauvaises pensées, prostitutions, vols, meurtres, adultères, cupidités,
méchanceté, ruse, dérèglement, regard envieux, blasphème, orgueil, folie.
Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l’homme impur. (Mc
7:21-23) L’homme n’est pas pécheur parce qu’il pèche mais il pèche parce
qu’il est pécheur.
Il vous
a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair
Paul
souligne à nouveau ce qui a rendu possible cette réconciliation entre le Dieu
saint et l’homme pécheur. Le prix de la réconciliation est élevé: la mort
de quelqu’un. Il s’agit de la mort physique (dans le corps de sa chair).
Or les anges, les esprits ne meurent pas.
Il
fallait donc qu’un homme parfait et juste meure à leur place. Les gnostiques
niaient l’incarnation de Jésus car pour eux le corps est mauvais. Mais Jean dit
ceci : Car dans le monde sont entrés plusieurs séducteurs, qui ne
confessent pas Jésus-Christ venu dans la chair. Voilà le séducteur et
l'antichrist. (2 Jn 1:7)
Il
était absolument nécessaire que le Sauveur des hommes soit un homme et donc
qu’il ait un corps humain. Mais il fallait aussi qu’il soit Dieu afin que sa
mort unique donne la vie éternelle à tous les hommes.
Dieu
Lui-même s’est incarné en Jésus afin de pouvoir mourir comme un simple homme.
Cette
mort n’a pas été rapide, indolore. Elle a été précédée d’atroces souffrances,
d’une longue agonie. Le supplice de la croix est l’un des + terribles jamais
imaginés. Jésus a beaucoup souffert et est mort d’une mort honteuse, sanglante
afin que tous les hommes puissent être réconciliés avec Dieu.
pour
vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche
Ce que
toutes les religions de la terre, toutes les bonnes œuvres humaines ne
pouvaient accomplir, le sang de Jésus l’a accompli. A travers le sacrifice de
Jésus, l’homme est délivré de sa souillure, de son péché et il peut paraître
devant Dieu sans honte, sans culpabilité:
Il n’y
a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus (Ro
8:1)
Celui
qui bénéficie du sang de Christ est libre de toute accusation, notamment de la
part du
diable,
du Calomniateur, de l’Accusateur des frères. La chose la + importante n’est pas
comment nous nous voyons, comment les autres nous voient mais comment Dieu nous
voit.
Or, à
travers le sang de Jésus, Dieu nous voit saints, sans défaut et sans
reproche. Non pas qu’en nous-mêmes nous soyons exempts de péché ou de
souillure mais le sang de Jésus nous purifie constamment de tout péché. Il faut
bien sûr marcher dans la lumière et la repentance. Le sang ne purifie pas la
personne qui se complait dans son péché, sa désobéissance.
Pour
celui qui délaisse son péché, il y a toujours la possibilité d’être pardonné: Mes
petits enfants, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez pas. Et si
quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.
(1Jn 2:1)
La
bonne nouvelle pour nous pécheurs est que le meilleur avocat de l’univers est
gratuit!
Le sang
de Christ nous procure la sainteté; une sainteté immédiate, de position,
au moment de notre conversion et une sainteté progressive, pratique dans
notre marche avec Dieu (la sainteté absolue, parfaite nous sera donnée
au ciel et pas avant).
Si
vraiment vous demeurez dans la foi, fondés et établis pour ne pas être emportés
loin de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à
toute créature sous le ciel, et dont moi Paul je suis devenu le serviteur. (Col 1:23)
La
réconciliation est l’initiative de Dieu, Son œuvre du début à la fin mais pour
pouvoir en bénéficier l’homme a sa part à faire. Dieu propose la réconciliation
à tous les hommes mais Il ne force personne. Il respecte le libre-arbitre de
chacun.
Celui
qui désire être réconcilié avec Dieu doit croire, il doit mettre en œuvre sa foi
(pistis).
Cette
foi n’est pas une simple croyance, une adhésion intellectuelle mais la foi du
cœur, une conviction profonde, l’engagement de toute la personne. Tous ceux qui
professent la foi chrétienne ne seront pas forcément sauvés: Quiconque me
dit : Seigneur, Seigneur ! n’entrera pas forcément dans le royaume
des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les
cieux. (Mt 7:21)
La foi
authentique, la foi qui sauve est la foi qui obéit à la volonté, à la parole de
Dieu. Il ne suffit pas de croire, d’accepter des vérités, il faut les vivre,
les pratiquer.
Cette
foi doit être placée en Jésus et en ce qu’il a fait pour nous : Crois
au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé (Ac 16:31). Ce ne sont pas par
les œuvres ou les rites que nous pouvons être sauvés de nos péchés, mais
uniquement par la foi en Jésus-Christ.
Nous
devons demeurer dans cette foi. La foi est le fondement de la vie
chrétienne. Certains commencent bien mais abandonnent en cours de route. Il
faut garder cette foi jusqu’au bout de notre pèlerinage terrestre. C’est un combat,
le combat de la foi. Le diable veut détruire la foi des chrétiens. La foi en
Dieu est notre + précieux trésor. Il faut le faire fructifier.
Cette
foi nous permet d’avoir pour récompense une espérance éternelle. La
destinée de tout vrai croyant est la rencontre avec Jésus et une vie glorieuse,
céleste, impérissable.
Paul
utilise une hyperbole en parlant de l’Evangile prêché à toute créature sous
le ciel. Il s’agit du monde connu de l’époque. Mais un jour, ce
message sera annoncé à tous les hommes de tous peuples.
Par la
grâce de Dieu, Paul était devenu serviteur (diakonos) ou ministre
de l’Evangile. Proclamer le message de la réconciliation était non seulement
son appel, sa vocation mais aussi sa passion, le but de son existence.
Comme
Paul, notre désir doit être, après avoir été au bénéfice de la réconciliation,
d’être des ministres de la réconciliation: Car Dieu était en Christ,
réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs
fautes, et Il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc
ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en
supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! (2Co
5:19-20)
Je me
réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous et je supplée dans ma chair à
ce qui manque aux afflictions du Christ pour son corps qui est l'Église. (Col
1:24)
Après
avoir prié pour les chrétiens et exalté la personne de Christ, Paul parle ici
de son ministère personnel en faveur des croyants. Paradoxe de la joie dans la
souffrance.
Dès le
départ, Dieu avait annoncé que Paul devrait souffrir pour Sa
gloire : Mais le Seigneur lui dit: Va, car cet homme est pour moi un
instrument de choix, afin de porter mon nom devant les nations et les rois, et
devant les fils d'Israël; et je lui
montrerai combien il faudra qu'il souffre pour mon nom. (Ac 9:15-16)
Parce
qu’il était entièrement consacré à Dieu, Paul se réjouissait de
participer aux souffrances de Christ. Cela ne lui faisait pas peur, au
contraire : Mon but est de le connaître, lui, ainsi que la puissance de
sa résurrection et la communion de ses souffrances… (Ph 3:10)
Bien
qu’étant en prison lorsqu’il écrit cette lettre, Paul était dans la joie !
Servir
Dieu avec joie malgré les difficultés: quel exemple pour tout serviteur de
Dieu!
Paul
n’était pas masochiste mais prenait cela comme un privilège comme les 1ers
apôtres: Ceux-ci se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d’avoir été
jugés dignes de subir des outrages pour le Nom du Seigneur. (Ac 5:41)
Il connaissait
la récompense promise à ceux qui souffriraient pour leur Seigneur: Heureux
serez-vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on répandra
sur vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans
l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux, car c’est
ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. (Mt 5:11-12)
Attention!
Il ne s’agit pas des souffrances expiatoires ou rédemptrices, c’est-à-dire
celles qui procurent le salut. Les souffrances de Christ sont les seules à
produire le salut. Il est le seul Sauveur, le seul Médiateur, le seul
Rédempteur, le seul Réconciliateur. Jésus a tout accompli à la croix. Son œuvre
de salut est parfaite, achevée et définitive.
Note: le Catholicisme Romain prétend
que les souffrances de Christ ne sont pas suffisantes pour nous laver
complètement de nos péchés. Les croyants doivent donc achever ce qui manque aux
souffrances de Christ par leurs propres souffrances après la mort (Purgatoire).
Ce faux enseignement dénature la grâce de Dieu et enlève le mérite qui revient
à Jésus seul.
Même si
le croyant ne pourra jamais souffrir pour mériter le ciel, il peut toutefois
ici-bas souffrir pour la cause de Christ. Ces afflictions (détresses)
sont les combats et les persécutions que rencontrent inévitablement ceux qui
servent le Seigneur.
Dieu
n’a jamais promis aux croyants qu’ils auraient une vie facile, exempte de
difficultés : Tous ceux d'ailleurs qui veulent vivre pieusement en
Christ-Jésus seront persécutés. (2 Ti 3:12). Ceux qui veulent
suivre Jésus doivent être prêts à souffrir pour Lui.
La
propagation de l’Evangile et la construction de l’Eglise ne se font pas
facilement car les adversaires sont nombreux (Satan, le monde, la chair).
Jésus continue
de souffrir pour son Eglise, parce qu’il est intimement uni à chaque membre de
son corps qu’est l’Eglise, même s’il est remonté au ciel. Lorsqu’on persécute
un chrétien, c’est Jésus qu’on persécute ; c’est ce qu’il a fait
comprendre à Paul : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? (Ac 9:4)
C'est
d'elle que je suis devenu serviteur. J'ai été chargé par Dieu de vous annoncer
pleinement la parole de Dieu… (Col 1:25)
Souffrir
pour Christ implique souffrir pour l’Eglise, servir Christ implique servir l’Eglise.
J'ai
été chargé (j’ai
été fait ministre, intendant): Paul fait référence ici à son autorité
apostolique qu’il a reçue directement de Dieu. Il rappelle aux Colossiens que
Dieu l’a spécialement choisi pour prêcher Sa Parole. Son enseignement est donc
vrai et fiable (contrairement à celui des hérétiques).
La
charge que Dieu avait confiée à Son serviteur était d’annoncer pleinement
Sa Parole.
Paul
n’annonce pas un message personnel ou trafiqué comme le faisaient les faux
docteurs de son époque, mais toute la Parole de Dieu et rien que la Parole de
Dieu. Paul ne faisait aucun compromis avec la vérité; il n’avait pas peur de
dire les choses agréables comme désagréables, les choses faciles comme
difficiles. Il dira aux anciens d’Ephèse: sans rien dissimuler je vous ai
annoncé tout le dessein de Dieu. (Ac 20:27)
…le
mystère caché de tout temps et à toutes les générations, mais dévoilé
maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la
glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, c'est-à-dire : Christ en
vous, l'espérance de la gloire. (Col 1:26-27)
Par mystère
(musterion) Paul fait référence à ce qui était caché auparavant, mais
qui est maintenant révélé par Dieu au plus grand nombre. Ce mystère ne peut
être saisi par l’intelligence humaine seulement. Il faut que Dieu le dévoile ou
le révèle.
Ce
n’est pas comme les rites, les cérémonies, les enseignements des religions à
mystère qui ne sont révélés qu’aux initiés (ex. de la Franc-maçonnerie).
Ce
mystère, Dieu le fait connaître aux saints, c’est-à-dire à tous ceux qui
croient en Jésus-Christ, avec une foi simple : En ce temps-là, Jésus
prit la parole et dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce
que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as
révélées aux enfants. (Mt 11:25)
Plusieurs
mystères sont mentionnés dans la Bible:
Le
mystère de Christ en nous
Le
mystère de l’union des Juifs et des païens pour former un même corps, l’Eglise
(Ep 3:6)
Le
mystère de l’endurcissement d’Israël (Ro 11:25)
Le
mystère de l’iniquité (2 Th 2:7)
Le
mystère de la résurrection (1 Co 15:51)
De tous
les mystères les plus profonds il y a celui-là: Christ en vous.
Dans
l’Ancienne Alliance, Dieu établissait Sa demeure au milieu des hommes à travers
le tabernacle; sous la Nouvelle Alliance, Dieu établit Sa demeure chez les
croyants.
Dieu a
choisi d’habiter des cœurs humains en la personne de Son Fils Jésus.
Jésus
vit en nous par son Esprit ; nous sommes devenus le temple, la maison
spirituelle de Dieu: En lui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble pour
être une habitation de Dieu en Esprit. (Ep 2:22)
Jésus
n’est pas qu’un simple visiteur dans nos vies; il est l’hôte permanent.
Le fait
que Christ habite dans nos cœurs par son Esprit est la source d’une espérance
glorieuse. Le Saint-Esprit nous fait déjà goûter aux joies célestes ;
Il nous donne déjà un avant-goût de ce que sera notre vie future dans la
Jérusalem céleste.
En
recevant l’Esprit de Christ, nous avons la garantie de la félicité éternelle à
venir.
En Lui
(Jésus), vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été
promis et qui constitue le gage de notre héritage, en vue de la rédemption de
ceux que Dieu s'est acquis pour célébrer sa gloire. (Ep 1:13-14)
C'est
lui (Jésus) que nous annonçons, en avertissant tout homme et en instruisant
tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Christ. (Col
1:28)
Prêcher
l’Evangile nous dit Paul, c’est avant tout prêcher une personne :
Jésus-Christ.
Le
thème central de la prédication et de l’enseignement de Paul était la personne
et l’œuvre de Jésus : Car je n'ai pas jugé bon de savoir autre chose
parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. (1 Co 2:2)
Annoncer (katangello):
déclarer, promulguer, publier, proclamer publiquement une vérité accomplie ou
en voie de l’être. L’Evangile doit être annoncé à toute l’humanité.
Le but
de la prédication de l’Evangile n’est pas simplement de faire des convertis
mais de rendre tout homme parfait en Christ, de faire de tout croyant un
disciple mûr et accompli de Christ (Faites de toutes les nations des
disciples).
Dieu ne
veut pas que nous restions des bébés spirituels; Il veut que nous grandissions.
L’homme
parfait (teleos) est celui qui est fini, complet, achevé, mâture,
adulte.
Cette
perfection se voit dans notre ressemblance à Christ. Notre modèle parfait est
Jésus. Dieu nous façonne afin de reproduire l’image de Son Fils en nous.
Il
s’agit bien sûr d’une perfection relative. La perfection n’est pas de ce
monde ; tant que nous serons ici-bas nous serons imparfaits, mais nous
devons toujours tendre vers la perfection. Même Paul ne s’estimait pas arrivé: Ce
n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la
perfection ; mais je poursuis ma course afin de le saisir, puisque moi
aussi, j’ai été saisi par le Christ-Jésus. (Ph 3:12)
L’instrument
principal que Paul utilisait pour apporter un changement profond dans la vie
des auditeurs, une transformation durable des mentalités et des comportements
était la Parole de Dieu.
Seule
la Parole de Dieu, vivifiée par le Saint-Esprit, a le pouvoir de transformer le
cœur des auditeurs. Mais ils doivent l’écouter avec foi et mettre en pratique
cette Parole s’ils veulent être transformés. C’est l’obéissance qui change, pas
la connaissance.
Pour
amener les croyants à la maturité, Paul les avertissait (noutheteo)
ou les exhortait. Il mettait en garde les chrétiens des dangers du péché, de la
désobéissance, des pièges de l’ennemi. Tous les enfants de Dieu doivent
s’avertir, se mettre en garde les uns les autres. Ce n’est pas le rôle
seulement du pasteur.
Il les instruisait
(didasko), leur enseignait les vérités fondamentales de la Parole de
Dieu.
C'est à
cela que je travaille, en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi. (Col 1:29)
Le but
de Paul était de contribuer au perfectionnement de chaque croyant.
Cela
demandait beaucoup d’énergie et de consécration de sa part.
C’était
un travail (kopiao), un dur labeur. Il n’a jamais ménagé ses
efforts pour l’épanouissement de ses enfants spirituels.
C’était
aussi un combat (agonizomai), une lutte, à l’exemple d’une course
éprouvante dans l’arène. Paul compare le serviteur de Dieu à un soldat, un
athlète ou à un laboureur: Il n’est pas de soldat en campagne qui
s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé,
et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. Le
laboureur qui peine doit être le premier à recueillir le fruit. (2Ti 2:4-6)
Les 3
images parlent d’efforts, d’abnégation, de sacrifice, de persévérance, de
consécration.
Si Paul
pouvait travailler et combattre ainsi ce n’était pas par ses propres forces
mais par la force de Dieu.
Force (energeia):
énergie, efficacité, pouvoir, puissance, efficience, compétence, capacité.
Nous
devons faire des efforts pour servir Dieu. Dieu a sévèrement réprimandé le
serviteur paresseux (Mt 25). Mais nous devons être conscients que sans Son aide
ces efforts seraient vains: Sans moi, vous ne pouvez rien faire. (Jn
15:5)
Cette
force est communiquée par le Saint-Esprit: Ce n’est ni par la puissance, ni
par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. (Za 4:6)
C’est
une force qui agit puissamment (dunamis) dans la vie de l’Apôtre.
Paul ne voulait rien entreprendre pour Dieu sans avoir été revêtu de la
puissance de Son Esprit.
Quand
Dieu appelle quelqu’un à Le Servir, Il lui en donne toute la puissance
nécessaire.
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