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Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. (2 Timothée 3:16-17)

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Vous avez à votre disposition une série d’études bibliques. Ces études abordent les thèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne tels qu’ils sont révélés dans le Livre inspiré de Dieu, la Bible.

Certains de ces thèmes abordent la connaissance de Dieu, de Sa création, de Ses œuvres; d’autres sont plus pratiques et montrent comment vivre sa foi de manière à être agréable à Dieu.

Qu’à travers ces études votre amour pour la Parole de Dieu grandisse et que vous puissiez davantage faire confiance en Celui qui est l’Auteur.

lundi 14 mai 2012

Épître aux Galates CHAPITRE 5


C'est pour la liberté que Christ nous a libérés. Demeurez donc fermes, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de l'esclavage. (Ga 5:1)
Ce verset résume le chapitre 4 dont les thèmes sont l’esclavage et la liberté. La liberté que Christ nous a acquise est le salut par grâce ; l’esclavage dont il nous a libéré est la malédiction de la loi pour celui qui essaie de gagner son salut en essayant de s’y conformer.
En tant que descendants spirituels d’Isaac nous devons rester dans cette position de liberté et ne pas redevenir des Ismaël spirituels c’est-à-dire des esclaves.
Le joug était l’instrument utilisé pour maîtriser les animaux domestiques comme les bœufs.
Être sous le joug de quelqu’un ou quelque chose signifie être privé de sa liberté.
Quelle folie ce serait d’avoir été libéré et de retourner volontairement dans son ancienne prison. C’était pourtant hélas le cas des Galates !

Voici: moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je l'atteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire: il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (Ga 5:2-3)
Paul n’avait rien contre la circoncision elle-même. Il avait d’ailleurs fait circoncire son jeune disciple Timothée pour favoriser l’évangélisation (Actes 16:3). En revanche, Paul était farouchement opposé à la circoncision en tant que rite nécessaire au salut.
Revenir au cérémonialisme, au rite de la circoncision, équivalait à renier l’œuvre parfaite de Christ et à se remettre sous l’esclavage de la loi toute entière.

Vous êtes séparés de Christ, vous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. (Ga 5:4)
Les propos de Paul sont sévères : en rajoutant les œuvres humaines à l’œuvre de Christ, ils affirmaient leur séparation de lui. La grâce ne peut coexister avec le mérite. En cherchant le salut, la justification par l’obéissance à la loi, les Galates rejetaient la grâce.
Cela ne veut pas dire qu’ils étaient perdus à jamais, mais que tant qu’ils mettaient leur confiance dans la loi, ils ne pouvaient pas expérimenter la grâce de Dieu dans leur vie.

Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice. (Ga 5:5)
Par la foi, les chrétiens possèdent déjà la justice de Christ qui leur a été imputée, mais ils attendent encore la justice parfaite qui leur sera accordée au moment de leur glorification.
Celle-ci se produira lors de la venue de Christ et alors les croyants seront pleinement conformes à toutes les exigences de la sainteté de Dieu. C’est l’espérance bénie du chrétien.

Car, en Christ-Jésus, ce qui a de la valeur, ce n'est ni la circoncision ni l'incirconcision, mais la foi qui est agissante par l'amour. (Ga 5:6)
Aux yeux de Dieu, ce ne sont pas les cérémonies extérieures qui comptent mais ce qui provient du cœur. Il est vrai que le salut est gratuit ; il s’obtient par la foi seule mais s’il est authentique, il portera certainement du fruit : ce fruit c’est l’amour et toutes les œuvres qui l’accompagnent. C’est le propos de l’apôtre Jacques : Comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. (Jacques 2:26)

Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, en vous empêchant d'obéir à la vérité? Cette suggestion ne vient pas de celui qui vous appelle. (Ga 5:7-8)
Paul compare souvent la vie chrétienne à une course. Les galates avaient bien commencé cette course en recevant le salut par la foi mais ils ont été stoppés net à cause des faux docteurs : au lieu de se laisser porter par la grâce et la puissance de Dieu, ils cherchaient maintenant à avancer par leurs propres efforts. Cette suggestion ou cette influence ne venait pas bien sûr de Dieu mais des judaïsants et plus particulièrement de leur chef. Ce chef pouvait être un simple homme ou le père du mensonge : Satan lui-même.

Un peu de levain fait lever toute la pâte. Pour moi, j'ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement. Mais celui qui vous trouble, quel qu'il soit, en supportera la condamnation. (Ga 5:9-10)
Le levain a cette propriété : bien que disséminé en petite quantité il exerce une grande influence sur l’ensemble. Le levain a en général une connotation négative dans la Bible : il s’agit soit du péché, soit d’un faux enseignement.
Les adeptes du légalisme juif n’étaient pas nombreux mais l’église de Galatie était sur le point d’être entièrement contaminée. Une fausse doctrine peut sembler inoffensive au départ, mais elle peut aboutir aux pires extrêmes. En croyant simplement à la nécessité de la circoncision pour hériter du salut, tout le système de la grâce s’écroulait.
Malgré tout, Paul continuait à espérer dans le bon sens spirituel des Galates. Mais comme il l’a dit précédemment, il est sans pitié pour ceux qui sont l’auteur de cette fausse doctrine.

Quant à moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté? Le scandale de la croix a donc disparu? (Ga 5:11)
Il semble que les judaïsants, ses propres adversaires, avaient laissé entendre que Paul prêchait encore la nécessité de la circoncision.
Mais Paul souligne que si c’était le cas, les judaïsants l’auraient soutenu plutôt que de s’attaquer à lui. Si Paul prêchait la circoncision, le scandale, littéralement la « pierre d’achoppement », le piège ou l’obstacle de la croix aurait cessé de faire partie de son ministère, ce qui était loin d’être le cas. En effet, beaucoup considéraient l’évangile, qui proclame la vanité des efforts humains pour être sauvés comme une grave offense.

Qu'ils se mutilent donc, ceux qui mettent le trouble parmi vous! (Ga 5:12)
Paul fait ici référence aux prêtres païens du culte de Cybèle qui se castraient volontairement. Il use d’ironie : si les judaïsants insistaient tant sur la circoncision comme moyen de plaire à Dieu, ils devaient aller à l’extrême de leur consécration en se castrant eux-mêmes.

Frères, vous avez été appelés à la liberté; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair, mais par amour, soyez serviteurs les uns des autres. (Ga 5:13)
A l’opposé du légalisme il y a le laxisme. La liberté que nous avons en Christ nous évite de tomber dans ces deux pièges.
Mais certains Galates avaient une mauvaise conception de la liberté chrétienne et de la grâce. Ils sont ces personnes citées par Jude : Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, impies qui changent en dérèglement la grâce de notre Dieu et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ. (Jude 1:4)
Le mot prétexte était souvent utilisé pour une base d’opérations militaires. Ces chrétiens utilisaient leur liberté comme une excuse pour satisfaire leur chair, c’est-à-dire leurs convoitises charnelles, leurs instincts naturels, bref, leur vieille nature.
La véritable liberté en Christ ne nous pousse pas à la débauche et à l’égoïsme mais à l’amour et au service d’autrui.  En ce sens nous ne sommes plus esclaves de la loi mais esclaves (serviteurs) les uns des autres.

Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde de ne pas être détruits les uns par les autres. (Ga 5:14-15)
La liberté chrétienne n’est pas la liberté de ne pas accomplir la loi.
Il est vrai que le chrétien n’est plus soumis au régime de la loi, c’est-à-dire à l’obligation de pratiquer la loi pour être approuvé de Dieu mais Il a été accepté par Dieu afin de mettre en pratique la loi.
La vie en Christ ne fait pas de nous des hors-la-loi, au contraire : Christ nous affranchit pour nous rendre capables d’accomplir la loi. Nous ne pratiquons plus la loi par obligation mais par amour et reconnaissance envers notre Libérateur.
Il s’agit de la loi morale, de la loi intérieure de Dieu. L’éthique de la loi de l’Ancien Testament est la même que celle du Nouveau Testament.
Toute la loi que Dieu a donnée à Moïse peut-être résumée par ce seul commandement : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, citation de Lévitique 19:18.
L’amour est le summum de la loi ; quand un chrétien aime authentiquement, il accomplit toutes les exigences morales de la loi.
A l’opposé, les chrétiens Galates ne vivaient pas dans cet amour. A cause de l’incursion des faux docteurs dans l’église, les chrétiens étaient divisés et agissaient entre eux comme des bêtes sauvages, sans pitié. Tout le contraire de l’amour fraternel qu’ils étaient censés manifester. S’ils continuaient ainsi, ils se détruiraient mutuellement.

Je dis donc: Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair; ils sont opposés l'un à l'autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez. (Ga 5:16-17)
Marchez, littéralement « continuez de marcher », traduit une action continuelle, un style de vie habituel. Si nous avons reçu l’Esprit de Dieu, nous devons marcher par lui.
La seule façon d’éviter le légalisme et le laxisme est de marcher par l’Esprit.
Marcher par l’Esprit signifie dépendre de l’Esprit, dépendre de sa force, de sa direction.
Le chrétien ainsi conduit par l’Esprit ne peut accomplir les désirs de la chair.
La puissance de l’Esprit est supérieure à la puissance de la chair.
Ce verset nous rappelle la double nature qui réside en chaque croyant : sa nature spirituelle héritée de Christ et sa nature charnelle héritée d’Adam. Les deux natures sont constamment en conflit tant qu’il est sur la terre. L’Esprit a des désirs de sainteté, la chair a des désirs de péché.
Heureusement, le croyant sera définitivement délivré de sa nature charnelle une fois arrivé au ciel.

Mais si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la loi. (Ga 5:18)
Vivre sous la loi c’est être contraint à vivre par la chair, par soi-même.
La vie de l’Esprit nous libère de la vie charnelle, une vie basée sur nos propres efforts, une vie sous la loi. De la même manière que la justification ne peut s’obtenir par nos œuvres, la sanctification, la marche chrétienne, ne peut s’obtenir par nos œuvres.

Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c'est-à-dire inconduite, impureté, débauche,  idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables ... (Ga 5:19-21)
Paul dresse une liste, non exhaustive, des œuvres ou manifestations de la chair.
Ces œuvres sont évidentes, elles ne passent pas inaperçues, elles sont visibles et « bruyantes ».
Ces 15 exemples d’œuvres charnelles peuvent être classée en 4 catégories :
- Péchés d’ordre sexuel : l’inconduite, du grec porneia qui a donné « pornographie ». Il décrit toute activité sexuelle illégitime comme la fornication, l’homosexualité, la zoophilie, l’inceste. L’impureté est un terme général qui désigne la souillure morale de la pensée, de la parole et des actions. La débauche ou le dérèglement constitue la manifestation ouverte, excessive et effrontée de tous ces péchés.
- Péchés d’ordre religieux : même la chair peut conduire l’homme à être religieux ! D’ailleurs, les péchés d’ordre sexuels et religieux étaient souvent liés dans les temps antiques, les prostitutions mâle et femelle étant souvent inclus dans les cultes païens.
L’idolâtrie impliquait l’adoration des dieux païens en se prosternant devant les idoles.
La magie vient de pharmakeia qui a donné « pharmacie ». Ce mot renvoyait aux médicaments mais finit par désigner les drogues capables d’altérer la conscience et l’humeur. On utilisait ces drogues lors des cultes païens, d’adoration des puissances démoniaques.
- Péchés d’ordre social : ils concernent les relations interhumaines. Ce sont les plus nombreux. Les hostilités ou rivalités désigne un sentiment d’inimitié entre groupes. La discorde ou les querelles découle des hostilités. La jalousie, du grec zelos, c’est le fait de convoiter ce qui appartient à quelqu’un d’autre. Les fureurs ou les animosités sont les excès de colère, subites et incontrôlées. Les rivalités ou les disputes constituent une attitude d’orgueil de valorisation de soi aux dépens des autres. Les divisions et les partis-pris ou les sectes sont les résultats des querelles relatives à des différences d’opinions ou de personnes. L’envie c’est le désir de posséder ce qui appartient à autrui.
- Péchés d’ordre alimentaire : l’ivrognerie est le péché d’alcoolisme, l’usage excessif de boissons fortes. Les orgies ou excès de table caractérisaient les cultes païens, notamment le culte de Bacchus, le dieu de la vigne.

…Je vous préviens comme je l'ai déjà fait: ceux qui se livrent à de telles pratiques n'hériteront pas du royaume de Dieu. (Ga 5:21)
L’avertissement de Paul est solennel à l’encontre de ceux qui pratiquent ces péchés de manière habituelle et régulière. Les croyants sont certes susceptibles de tomber dans l’un ou l’autre de ces péchés mais s’ils vivent en permanence dans ces péchés cela montre qu’ils ne se sont jamais réellement convertis ni vraiment repentis.

Mais le fruit de l'Esprit est: amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi (Ga 5:22)
Par opposition aux œuvres de la chair il y a le fruit de l’Esprit, qui est une vie de sainteté.
Alors que les œuvres sont au pluriel, le fruit est au singulier. Il indique donc que les 9 qualités énumérées forment un tout.
Ce fruit n’est pas produit par le croyant lui-même mais par l’Esprit qui réside en lui. Le croyant ne fait que porter ce fruit.
L’amour (agape) est en tête de la liste. C’est la vertu chrétienne la plus importante.
On peut tout avoir, si on n’a pas l’amour on n’est rien (1 Corinthiens 13). Cet amour est l’amour qui vient de Dieu ; ce n’est pas un amour physique ou sentimental mais c’est un amour désintéressé, capable de se sacrifier pour le bien d’autrui.
La joie (chara), est un bonheur intérieur, constant et profond, qui résulte de la communion du croyant avec son Seigneur. Elle ne dépend pas des circonstances mais repose sur le fait que Dieu est souverain et qu’Il contrôle toutes choses.
La paix (eirene) est le calme intérieur et comme la joie ne dépend pas des éléments extérieurs.
La bonté (chrestotes) est la gentillesse en action, telle que Dieu l’a démontrée envers les hommes.
La bienveillance est l’amour, l’intérêt et la  tendresse qu’on manifeste envers les autres, même ceux qui ne le méritent pas.
La fidélité (pistis) ou la foi, la loyauté est la qualité qui rend une personne fiable ou digne de confiance. On peut compter sur elle.
La douceur est une attitude d’humilité et de délicatesse, plein d’égards envers celui qui a besoin d’être repris. Celui qui est doux ne réplique pas devant les offenses.
La maîtrise de soi dénote un contrôle de soi, la capacité de réfréner ses impulsions charnelles.

La loi n'est pas contre de telles choses. (Ga 5:23)
La loi n’a pas été donnée pour les gens justes mais pour les impies (1 Timothée 1:9).
Quand un chrétien marche par l’Esprit et manifeste son fruit, il n’a pas besoin d’une loi extérieure pour lui indiquer comment plaire à Dieu.

Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi par l'Esprit. (Ga 5:24-25)
Par identification à Christ, le croyant a sa chair qui a été crucifiée. Mais la chair, bien qu’exécutée, est encore vivante et doit être dominée par l’action de l’Esprit.
La chair a encore des velléités, des passions et des désirs, mais celui qui est soumis à l’Esprit a la victoire sur toutes ces choses.
Marcher par l’Esprit c’est se soumettre pas à pas à la direction et à la puissance de l’Esprit.

Ne devenons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. (Ga 5:26)
La vanité, la provocation et l’envie sont les œuvres de ceux qui marchent par la chair. C’était ce qui se produisait dans les églises de Galatie à cause de l’influence néfaste des judaïsants.

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