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Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. (2 Timothée 3:16-17)

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Vous avez à votre disposition une série d’études bibliques. Ces études abordent les thèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne tels qu’ils sont révélés dans le Livre inspiré de Dieu, la Bible.

Certains de ces thèmes abordent la connaissance de Dieu, de Sa création, de Ses œuvres; d’autres sont plus pratiques et montrent comment vivre sa foi de manière à être agréable à Dieu.

Qu’à travers ces études votre amour pour la Parole de Dieu grandisse et que vous puissiez davantage faire confiance en Celui qui est l’Auteur.

samedi 12 mai 2012

Épître aux Galates CHAPITRE 4


Or, je le dis: aussi longtemps que l'héritier est enfant, il ne diffère en rien d'un esclave, alors qu'il est le maître de tout; il est soumis à des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. (Ga 4:1-2)
Paul continue sur la différence qu’il y a entre un enfant et un fils.
« Enfant » a le sens ici de « nourrisson », d’ « enfant en bas âge ». C’est l’état spirituel de celui qui est sous la loi. De par sa position, l’enfant dans la société antique (romaine, grecque ou juive) était propriétaire de toute chose, mais de manière pratique, il ne jouissait d’aucun bien. Au contraire, il était comme un esclave en ce sens qu’il ne jouissait d’aucune liberté et qu’il ne pouvait prendre aucune décision.
Jusqu’à l’âge adulte, déterminée par son père, l’enfant devait se soumettre aux « tuteurs » qui étaient chargés de veiller su sa personne et aux « administrateurs » chargés de prendre soin de ses biens.


Nous aussi, lorsque nous étions enfants, nous étions asservis aux principes élémentaires du monde. (Ga 4:3)
Le fait d’être un enfant spirituel, le fait d’être sous la loi, est en fait un asservissement, un esclavage. Cet esclavage, c’était d’être sous les « principes élémentaires du monde ».
« Principes » vient d’un mot grec signifiant les éléments de base que sont les lettres de l’alphabet, l’ABC, ce qu’on nous enseigne à l’école primaire.
Le 2ème sens de « principes élémentaires » fait référence aux éléments physiques (terre, feu, air, eau) et aux corps célestes (soleil, lune, étoiles). Il s’agit en fait des principes de base et des rituels élémentaires des religions ou des philosophies humaines. Tous ces principes d’origine humaine sont immatures au même titre qu’un enfant soumis à ses tuteurs.

Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l'adoption. (Ga 4:4-5)
Paul rappelle ici le cœur même de l’évangile, la bonne nouvelle du salut.
« Lorsque les temps furent accomplis » : le moment où Jésus vint sur la terre était le moment le plus favorable. En effet, ce fut l’époque de la pax romana ou la paix romaine que l’empire romain avait instaurée dans tout le pourtour du bassin méditerranéen. Rome avait ainsi construit un réseau routier qui favorisait les déplacements. Ce fut l’époque où la langue et la culture grecques avaient conféré une certaine cohésion à la société. Enfin, c’était l’époque où les Juifs proclamaient le monothéisme et l’espérance messianique et où parallèlement les dieux de la mythologie grecque et romaine perdaient de leur emprise sur les gens.
C’est Dieu qui a décidé d’envoyer son Fils, qui préexistait dans les cieux.
Jésus est pleinement Dieu et aussi pleinement homme : il est « né » d’une femme », de la vierge Marie. Il est « né sous la loi », c’est-à-dire en tant que Juif, soumis à la loi.
Il est le seul à avoir accompli parfaitement la loi. C’est pour cela, qu’il a pu racheter, c’est-à-dire libérer de l’esclavage, tous les hommes qui étaient soumis à la loi.
Le but de Dieu consistait non seulement à nous racheter mais aussi à nous adopter.
L’ « adoption » consiste à introduire au sein de sa propre famille quelqu’un qui est le fils d’un autre. Nous étions fils du diable, nous sommes devenus fils de Dieu grâce à Jésus.

Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, qui crie: Abba! Père! Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu. (Ga 4:6-7)
Non seulement Dieu envoie Son Fils, mais Il nous envoie aussi Son Esprit.
La Trinité entière prend part dans l’œuvre du salut.
Le rôle du Saint-Esprit est de confirmer au croyant qu’il est devenu un fils de Dieu. Il donne au chrétien le témoignage intérieur de sa filiation divine. Il le pousse à s’adresser à Dieu avec confiance et liberté. Le terme araméen « Abba » pourrait être traduit par « Père, cher Père ».
C’est là le privilège du fils, qui jouit de l’intimité avec son père, et non pas de l’esclave.
Les Galates, en mettant leur foi en Christ étaient passé du stade d’esclave à celui de fils héritiers du Père, le tout par la seule grâce de Dieu.

Autrefois vous ne connaissiez pas Dieu et vous serviez des dieux qui, par nature, ne le sont pas. Mais maintenant, après avoir connu Dieu, et surtout après avoir été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres principes élémentaires auxquels vous voulez à nouveau vous asservir? (Ga 4:8-9)
Paul fait ici allusion au panthéon gréco-romain, avec toutes ses divinités imaginaires (comme Jupiter, Mercure), que les Galates adoraient avant leur conversion.
Mais à travers la prédication de Paul, un grand changement se produisit dans leur vie et ils purent connaître Dieu (le salut selon la perspective humaine) ou être « connus de Dieu » (le salut selon la perspective divine), c’est-à-dire être reconnus de Lui. La connaissance dont il s’agit est une connaissance personnelle et intime.
Paul était d’autant plus consterné que les Galates retournaient à l’esclavage du paganisme, aux principes inférieurs de ce monde dont il avait fait mention au verset 3.



Vous observez les jours, les mois, les temps et les années! Je crains d'avoir inutilement pris de la peine pour vous. (Ga 4:10-11)
Sous l’influence des judaïsants, les Galates avaient commencé à observer le calendrier juif.
Ces fêtes avaient certes été données par Dieu au peuple Juif, mais Il n’exigea jamais que l’Eglise s’y conforme. En agissant ainsi, les Galates annulaient le travail de Paul parmi eux.

Soyez comme moi, puisque moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie. (Ga 4:12)
Dans le passage présent, Paul abandonne sa casquette de théologien intraitable pour mettre sa casquette de pasteur attentionné. Il s’adresse aux Galates comme un berger plein de compassion s’adresse à ses brebis. Il change de ton pour essayer de les ramener dans le droit chemin. Il les supplie de revenir à leur bon sens.
« Soyez comme moi » : Paul s’était entièrement libéré du joug de la loi et de toutes les traditions rabbiniques qu’il suivait scrupuleusement dans le but d’être approuvé de Dieu.
Il était devenu comme les Galates, un non-Juif. L’ironie, c’est que ces Galates avaient fait le chemin inverse ; Paul leur demande donc d’abandonner le légalisme juif comme lui l’a fait.

Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous le savez : ce fut à cause d'une maladie que je vous ai pour la première fois annoncé l'Évangile. Et mis à l'épreuve à cause de ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme le Christ-Jésus. (Ga 4:13-14)
Paul ne se plaint nullement de la conduite des Galates lors de sa 1ère visite parmi eux ; au contraire, ils avaient été exemplaires, ce qui n’était plus le cas maintenant.
Paul fait allusion à une « maladie » qu’il avait contractée, une infirmité de la chair. Certains pensent qu’il s’agissait de la malaria ou d’une affection oculaire. En tout cas, cette maladie avait occasionné chez l’apôtre un handicap ou une déformation disgracieuse.
Malgré cela, les Galates ne lui témoignèrent aucun mépris ; bien au contraire ils l’accueillirent comme un « ange de Dieu », plus encore comme le Fils de Dieu lui-même. Jésus avait déjà énoncé ce principe : Qui vous reçoit me reçoit, et qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. (Matthieu 10:40)

Où donc est l'expression de votre bonheur? Car je vous rends ce témoignage, que si cela avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? (Ga 4:15-16)
Entre temps, au grand étonnement de Paul, une totale volte-face s’était opérée dans le cœur des Galates. L’accueil chaleureux qu’ils lui avaient manifesté s’était mué en hostilité ouverte.
Les Galates avaient exprimé à Paul une appréciation sans bornes ; ils étaient même prêts à se sacrifier pour lui, à « s’arracher les yeux » pour lui. On ne peut dire si c’est une figure de style ou une indication de la maladie de Paul.
A l’opposé, à l’heure où il leur écrit, ces même Galates le dénigraient et le considéraient comme leur ennemi, tout cela parce que Paul leur disait la vérité. A nouveau, quelle inconstance de la part de ces croyants.

Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas bon, mais ils veulent vous détacher (de nous), afin que vous soyez zélés pour eux. Il est bon d'avoir du zèle pour le bien en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous. (Ga 4:17-18)
Paul établit maintenant le contraste entre l’attitude des judaïsants et sa propre attitude à l’égard des Galates.
Ces faux-docteurs usaient de flatterie, un zèle charnel, afin de gagner les Galates à leur cause.
Ils usaient d’hypocrisie dans un but purement intéressé : en faire de nouveaux adeptes.
En prêchant le mensonge, ils les détournaient fatalement de la vérité et de l’instrument par lequel ils l’avaient reçu : Paul.
Paul encourage donc ces Galates à bien diriger leur zèle, à faire preuve, pour l’évangile de la grâce, du même zèle qu’ils avaient démontré quand il était avec eux.

Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous, je voudrais être maintenant présent parmi vous, et changer de langage, car je suis dans l'embarras à votre sujet. (Ga 4:19-20)
Malgré tout le tort que les Galates lui ont fait, Paul continue de les appeler, avec la tendresse d’une mère, « mes enfants ». Il était leur mère, leur père spirituel, il les avait engendrés dans la foi. On voit là le cœur débordant d’affection de Paul qui s’exprime.
Alors que les judaïsants s’acharnaient à rendre les Galates semblables à eux-mêmes, Paul s’acharnait à les rendre semblables à Jésus-Christ. C’est le but ultime du salut et le propre de la sanctification : refléter l’image parfaite de Christ dans nos vies.
Paul était dans l’ « embarras », dans l’inquiétude à leur sujet car il voyait bien que leur développement spirituel était sérieusement compromis. Il aurait voulu tenir à leur égard un langage plus positif, plus agréable. Mais il se devait d’être ferme par amour pour la vérité.

Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'écoutez-vous pas la loi? (Ga 4:21)
La loi, ce n’est pas seulement la loi de Moïse, c’est aussi tout l’Ancien testament  et plus précisément le Pentateuque, les 5 premiers livres que Moïse a écrits.
Or, le principe de la Nouvelle Alliance est préfiguré dans ces livres.
Paul va, une fois de plus, utiliser l’Ecriture, d’une manière allégorique, pour réfuter les arguments des judaïsants.

Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave et un de la femme libre.  Mais celui de l'esclave fut engendré selon la chair, et celui de la femme libre en vertu de la promesse. (Ga 4:22-23)
Paul utilise à nouveau le livre de la Genèse et l’exemple d’Abraham.
Le patriarche eut deux fils, Ismaël et Isaac, de deux femmes, Agar et Sara.
Agar était la servante d’Abraham, ou son esclave ; Sara était sa femme et donc était libre.
Les différences entre les deux lignées ne s’arrêtent pas là : Ismaël est né selon la « chair », c’est-à-dire qu’il a été conçu de manière purement naturelle, par manque de foi en la promesse divine ; Isaac a été conçu de manière surnaturelle, en vertu de la promesse, alors qu’Abraham avait 100 ans et que Sara était déjà stérile.

Il y a là une allégorie; car ces femmes sont les deux alliances. L'une, celle du Mont Sinaï, enfante pour l'esclavage: c'est Agar -Agar, c'est le Mont Sinaï en Arabie- et elle correspond à la Jérusalem actuelle, car elle est dans l'esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est elle qui est notre mère. (Ga 4:24-26)
L’allégorie désigne une histoire dont la signification dépasse le sens littéral des mots.
A chaque personnage ou lieu géographique correspond une réalité spirituelle.
Les deux mères représentent les deux alliances. Agar symbolise l’Ancienne Alliance, la Loi de Moïse, celle du mont Sinaï. Sara symbolise la Nouvelle Alliance, l’alliance d’Abraham qui s’est accompli en Christ. Agar enfante un esclave (Ismaël), comme la loi enfante l’esclavage ; Sara enfante un homme libre (Isaac), comme la grâce enfante la liberté.
L’Ancienne Alliance a un héritage terrestre, temporaire, la Jérusalem actuelle ; la Nouvelle Alliance a un héritage céleste, éternel, la Jérusalem d’en haut.

En effet il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes pas! Éclate de joie et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que ceux de la femme qui a son mari. (Ga 4:27)
Cette citation d’Esaïe 54:1 s’applique au peuple d’Israël et présentement à Sara.
La femme mariée désigne Israël avant sa déportation à Babylone. La femme stérile désigne Israël lors de sa captivité.
La postérité nombreuse de cette femme délaissée désigne les bénédictions qu’Israël retrouvera lors de son retour.
Paul applique ce passage à Sara, qui, bien qu’elle fût stérile, fut bénie en donnant naissance à un enfant qui jouirait d’une plus grande postérité que celui d’Agar.

Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse. Mais comme autrefois celui qui avait été engendré selon la chair persécutait celui qui l'avait été selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. (Ga 4:28-29)
Paul tire maintenant les applications de tout cet exposé allégorique.
Les croyants de la Nouvelle Alliance sont comme Isaac, le fruit d’une naissance surnaturelle, non pas par la force de l’homme mais par celle de Dieu. Nous sommes les descendants de la promesse que Dieu avait faite à Abraham.
Lors de la cérémonie du sevrage d’Isaac, Ismaël se moqua de son jeune demi-frère. Sara demanda alors à son mari de chasser Ismaël car il ne devait pas hériter avec Isaac. Dieu confirma cette parole à Abraham et il dut s’exécuter (Genèse 21:8-12).
Paul compare ici Ismaël aux judaïsants qui persécutaient les vrais croyants et tournaient en dérision le vrai évangile.
De nos jours, les descendants d’Ismaël (les Arabes) continuent de persécuter les descendants d’Isaac (les Juifs).
Isaac symbolise la religion divine, fondée sur la grâce et sur ce que Dieu accomplit pour l’homme. Ismaël symbolise la religion humaine, fondée sur des efforts légalistes afin de plaire à Dieu. La religion divine, l’évangile, ne peut pas cohabiter avec la religion humaine.
La religion de la chair persécutera toujours celle de l’Esprit.

Or que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. (Ga 4:30-31)
Ce que Abraham dut faire ; chasser Ismaël, les Galates doivent le faire ; chasser les judaïsants.
Celui qui est sous la loi ne peut hériter des promesses faites à celui qui appartient à la famille de Dieu. Nous ne sommes pas les descendants spirituels d’Agar (la loi), mais de Sara (la Nouvelle Alliance).

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