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Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. (2 Timothée 3:16-17)

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Vous avez à votre disposition une série d’études bibliques. Ces études abordent les thèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne tels qu’ils sont révélés dans le Livre inspiré de Dieu, la Bible.

Certains de ces thèmes abordent la connaissance de Dieu, de Sa création, de Ses œuvres; d’autres sont plus pratiques et montrent comment vivre sa foi de manière à être agréable à Dieu.

Qu’à travers ces études votre amour pour la Parole de Dieu grandisse et que vous puissiez davantage faire confiance en Celui qui est l’Auteur.

vendredi 11 mai 2012

Épître aux Galates CHAPITRE 3


O Galates insensés! Qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui a été dépeint Jésus-Christ crucifié? (Ga 3:1)
Après s’être plaint de l’inconstance des Galates, Paul se plaint ici de leur folie.
Le terme « insensés » ne fait pas référence à un manque d’intelligence mais à la paresse ou au laisser-aller spirituels, aboutissant à la désobéissance.
« Fascinés » pourrait être traduit par « ensorcelés », « charmés », « séduits ». Il s’agit d’une séduction spirituelle. Au-delà des fauteurs de troubles qu’étaient les légalistes, on discerne l’action invisible mais néanmoins réelle du grand Séducteur de ce monde, le diable. Son ambition est toujours de détruire ce que Christ a accompli.
Paul avait ainsi clairement exposé aux Galates la personne et l’œuvre de Christ. L’évangile qu’il leur avait prêché insistait particulièrement sur le fait majeur de l’incarnation de Christ : sa mort sacrificielle à la croix. La crucifixion de Christ est le cœur même de l’évangile : c’est par sa mort que tout homme qui croit en lui est sauvé. Ce fut un événement historique unique dont les conséquences se font sentir maintenant et se feront sentir jusque dans l’éternité.
« Dépeint » vient d’un mot qui parle d’un affichage publique. La prédication de Paul avait publiquement « affiché » le Christ crucifié devant les Galates. Ils avaient été saisis par l’annonce solennelle de ce message rédempteur. Comment pouvait-ils s’en détourner si vite ?

Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce en pratiquant la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou en écoutant avec foi? Etes-vous tellement insensés? Après avoir commencé par l'Esprit, allez-vous maintenant finir par la chair? (Ga 3:2-3)
L’apôtre cite maintenant une 2ème bénédiction découlant de l’œuvre de Jésus : après le don de la justice de Dieu (la justification), le don de l’Esprit de Dieu. L’un ne va pas sans l’autre.
De la même manière que les Galates avaient été justifiés par la foi, ils avaient également reçu le Saint-Esprit par l’écoute ou la prédication de la foi.
La foi s’oppose à la loi, la grâce aux œuvres, l’Esprit à la chair. La chair, c’est l’homme qui essaie par lui-même de plaire à Dieu, à travers toutes sortes de rites extérieurs. La chair a toujours été et sera toujours en horreur à Dieu.
Il est triste de constater qu’on peut très bien commencer sa vie chrétienne et mal la terminer.
Les Galates étaient en passe de prendre ce chemin à l’instar d’un Saül ou d’un Démas.

Avez-vous fait tant d'expériences en vain? Si du moins c'est en vain! Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc parce que vous pratiquez la loi, ou parce que vous écoutez avec foi? (Ga 3:4-5)
Les Galates avaient pourtant, à de multiples reprises, expérimenté les grâces divines en réponse à leur foi. Ils avaient goûté aux nombreuses bénédictions qui sont en Christ.
Le Dieu qui leur avait donné son Esprit avait accompli des miracles parmi eux. « Miracles » vient du grec dunamis qui exprime l’idée de puissance, de capacité.
Les Galates avaient par exemple vu la puissance de Dieu à Iconium : Ils (Paul et Barnabas) séjournèrent assez longtemps à Iconium; ils parlaient pleins d'assurance dans le Seigneur qui rendait témoignage à la parole de sa grâce et leur accordait de (voir) des signes et des prodiges se produire par leurs mains. (Actes 14:3) et à Lystre où l’infirme de naissance fut guéri : Il écoutait parler Paul qui fixa les regards sur lui et qui, voyant qu'il avait la foi pour être sauvé, dit d'une voix forte: Lève-toi, droit sur tes pieds. Il se leva d'un bond et se mit à marcher. (Actes 14:9-10)  La puissance même de Dieu s’était manifestée dans leur vie. Combien les Galates avaient la mémoire courte !
A nouveau, Paul insiste en disant que toutes ces choses qu’ils avaient vécues, ils les avaient vécues non en pratiquant la Loi mais en écoutant avec foi.

Ainsi, Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté comme justice. Reconnaissez-le donc; ceux qui ont la foi sont fils d'Abraham. (Ga 3:6-7)
Paul continue son argumentation en faveur de la doctrine de la justification par la foi.
Il fait intervenir un élément nouveau : Abraham, le père des Hébreux, le patriarche suprême du judaïsme. Cette allusion à Abraham est un coup de maître.
En effet, les judaïsants considéraient Moïse comme leur enseignement ; or Paul prend l’exemple d’un homme qui a vécu bien des siècles avant Moïse.
Paul cite Genèse 15:6 (Abram crut en l'Éternel qui le lui compta comme justice) pour prouver que même dans l’Ancien Testament, la justification n’était possible que par la foi. On voit qu’Abraham a agi par la foi et non par les œuvres.
A cause de cela, Dieu lui a imputé Sa justice. « Imputer » renvoie à l’acte de prendre quelque chose qui appartient à quelqu’un et le mettre sur le compte d’un autre.
C’est une transaction à sens unique : Abraham n’a rien fait pour mériter la justice de Dieu ; Dieu lui en a fait don gratuitement, en réponse à sa foi.
Par conséquent, tous les croyants, qu’ils soient circoncis ou pas, qu’ils soient Juifs ou pas, sont les enfants spirituels d’Abraham, parce qu’ils suivent son exemple de foi.

Aussi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi; de sorte que ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham le croyant. (Ga 3:8-9)
Dès les 1ères pages de la Bible, la promesse du salut était destinée à tout le monde, y compris aux païens, ce que les légalistes juifs avaient du mal à comprendre..
Cette « bonne nouvelle », c’est-à-dire cet « évangile », c’est le salut en Christ pour toutes les nations, pour tous les peuples. C’est une citation de Genèse 12:3 : Je bénirai ceux qui te béniront, Je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
On voit ainsi, que dans le plan éternel de Dieu, il n’y a toujours eu qu’un seul évangile : l’évangile de la grâce qui s’obtient par la foi.
Abraham était le prototype du véritable croyant ; il est ainsi devenu le père spirituel de tous les croyants de la terre et de tous les âges.
La bénédiction d’Abraham est la justification, la réconciliation avec Dieu, l’acceptation de Dieu, l’entrée dans Sa famille.
Tous ceux en effet qui dépendent des œuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit: Maudit soit quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, pour le mettre en pratique. (Ga 3:10)
Après avoir parlé de la bénédiction pour tous ceux qui croient en Dieu, Paul parle de la malédiction pour tous ceux qui s’appuient sur leurs œuvres. Autrement dit, tous ceux qui placent leur confiance en eux-mêmes, dans leurs capacités, leur piété, sont voués à l’échec et à la condamnation.
Si la grâce donne, la loi exige. Si la grâce dit : « Reçois », la loi dit : « Donne ».
La loi est implacable ; elle ne tolère aucune faiblesse, aucun échec, aucune chute.
On manque à la loi, si on lui désobéit ne serait-ce qu’une seule fois : Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable envers tous. (Jacques 2:10)
De par la nature corrompue de chaque être humain, il est donc impossible d’obéir à la loi dans sa totalité. Seul Jésus a accompli parfaitement toutes les exigences de la loi.

Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident puisque : Le juste vivra par la foi. Or, la loi ne provient pas de la foi; mais (elle dit): Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. (Ga 3:11-12)
Sachant que l’homme ne pouvait être justifié par la loi, Dieu avait prévu de le justifier par un autre moyen : la foi. Ce principe est illustré, une fois de plus dans l’Ancien Testament (que les judaïsants étaient censés connaître), par le prophète Habacuc : Voici que son âme est enflée, elle n'est pas droite en lui, mais le juste vivra par sa foi. (Habacuc 2:4)
La loi et la foi s’excluent mutuellement. Ce sont deux principes radicalement opposés.
Vivre par la loi, c’est vivre par ses propres forces ; vivre par la foi, c’est vivre par la force de Dieu. La loi produit la condamnation et la mort ; la foi produit la bénédiction et la vie.

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous -car il est écrit: Maudit soit quiconque est pendu au bois- afin que, pour les païens, la bénédiction d'Abraham se trouve en Jésus-Christ et que, par la foi, nous recevions la promesse de l'Esprit. (Ga 3:13-14)
La foi ne sauve pas en elle-même. Elle est le canal par lequel la bénédiction de Dieu est accordée. C’est l’objet de la foi qui compte : l’objet de la foi chrétienne est Jésus-Christ.
Il nous a rachetés, c’est-à-dire il nous a libérés de notre condition d’esclave en payant le prix de notre rachat. Ce prix était exorbitant : personne d’autre que lui ne pouvait le payer : son propre sang, pur et sans tâche. Lui seul a vécu sur la terre une vie exempte de tout péché.
Jésus le juste a été fait malédiction pour nous, à notre place. Il est devenu notre substitut en supportant à la croix la colère divine et la malédiction que nous méritions.
Les Juifs considéraient la pendaison comme une malédiction divine ; en ce sens ils avaient raison. Mais ils ne pouvaient comprendre que le Messie subisse ce châtiment ; parce qu’ils n’avaient pas compris qu’il fallait que Jésus prenne notre malédiction sur lui.
Le fait que Christ fut crucifié et non pendu au gibet ne change rien : la crucifixion était la mort la plus terrible et honteuse. Les Romains infligeaient ce supplice aux pires criminels.
La bénédiction d’Abraham s’est pleinement réalisée quand Christ est mort à la croix.
Le chrétien ne met pas sa foi dans un homme, dans Abraham ou Moïse, mais dans le Fils de Dieu, pleinement homme et pleinement Dieu. Les conséquences de cette foi sont la justification et le don de l’Esprit.
Dieu avait, à plusieurs reprises, promis de donner son Esprit aux croyants : Jusqu'à ce que l'Esprit soit répandu d'en haut sur nous, que le désert se change en verger, et que le verger fasse penser à une forêt. (Esaïe 32:15)  Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un Esprit nouveau; j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. (Ezéchiel 36:26)  Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, En ces jours-là, je répandrai mon Esprit. (Joël 3:1-2)

Frères, je parle à la manière des hommes: quand un testament est établi en bonne forme, bien que fait par un homme, personne ne l'abolit ou n'y fait d'adjonction. (Ga 3:15)
Malgré la virulence de ses propos envers les Galates, Paul s’adresse à eux en tant que frères : tout ce qu’il leur dit c’est par amour et dans leur intérêt.
Dans le passage qui suit, Paul va faire le parallèle entre l’alliance faite avec Abraham et celle faite avec Moïse.
Concernant l’alliance avec Abraham, il s’agit plus exactement d’un testament. En effet, une alliance implique l’engagement des deux parties tandis qu’un testament exprime l’engagement d’une seule partie.
Ainsi, dans son alliance avec Abraham, Dieu s’engage à lui accorder 3 promesses inconditionnelles : Il lui promet de lui donner une descendance innombrable, un pays pour sa descendance et qu’à travers sa descendance toutes les nations seraient bénies.
Si un testament fait par un homme ne peut être supprimé ou modifié, à plus forte raison, un testament d’origine divine ne peut l’être.
Les judaïsants pouvaient en effet objecter que l’alliance faite avec Moïse, étant postérieure à celle d’Abraham rendait celle-ci caduque. Or ce n’est pas du tout le cas, ce que Paul s’attelle à maintenant à démontrer.

Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n'est pas dit: et aux descendances, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais comme à une seule: et à ta descendance, c'est-à-dire, à Christ. Voici ce que je veux dire: un testament déjà établi en bonne forme par Dieu ne peut pas être annulé par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard, ce qui anéantirait la promesse. (Ga 3:16-17)
Cette alliance avec Abraham était en fait centrée sur une personne plus grande que Moïse.
Elle était fondée sur Christ, la « descendance » d’Abraham.
L’alliance de la loi en Moïse ne pouvait supplanter l’alliance de la promesse en Christ.
Cette alliance basée sur la loi a été donnée à Moïse, plus de 6 siècles après Abraham ; les 430 ans correspondent à la captivité du peuple d’Israël en Egypte.
L’alliance faite à Abraham contenait l’alliance suprême accomplie en Christ : la Nouvelle Alliance. L’alliance de Moïse, située entre Abraham et Christ, ne pouvait être que temporaire, alors que celle d’Abraham et de Christ, qui ne forment en fait qu’une, sont éternelles.
En résumé, l’alliance abrahamique était unilatérale (Dieu s’engage seul), irrévocable (elle ne peut être abolie), inconditionnelle (sa réalisation dépend de Dieu seul, pas des hommes) et éternelle (elle garantit une bénédiction perpétuelle).

Car si l'héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse, or, c'est par la promesse que Dieu a accordé sa grâce à Abraham. (Ga 3:18)
Par définition un héritage ne se mérite pas mais se reçoit. L’héritage, notamment spirituel, que Dieu voulait donner à la descendance d’Abraham ne pouvait se gagner par les œuvres humaines. Cet héritage ne pouvait être que le don de Dieu en vertu de Sa promesse.
Il s’agit d’une grâce, d’une faveur gratuite, un don immérité venant de Dieu seul.

Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vienne la descendance à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur. Or le médiateur n'est pas (médiateur) d'un seul, tandis que Dieu est unique. (Ga 3:19-20)
Après avoir démontré la supériorité de l’alliance d’Abraham, Paul montre l’infériorité de la Loi de Moïse.
Les judaïsants pouvaient à juste titre poser cette question : « Pourquoi donc la loi? »
Infériorité ne signifie pas inutilité. Paul va montrer l’utilité de la loi.
Premièrement, la loi a été donnée à cause des transgressions ou pour mettre en évidence la désobéissance de l’homme. La loi avait un rôle essentiel à jouer dans le plan rédempteur de Dieu : servir de « révélateur », d’ « amplificateur » à la nature pécheresse de l’homme.
Paul dit aux Romains : c'est par la loi que vient la connaissance du péché. (Romains 3:20)
Et aussi : Or, la loi est intervenue pour que la faute soit amplifiée… (Romains 5:20)
Il continue : Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Certes non! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'avait dit: Tu ne convoiteras pas. (Romains 7:7)
La loi que Dieu a donnée à Moïse n’était donc pas un accident de parcours, un changement inopiné de direction, mais un élément essentiel dans le plan parfait de Dieu.
Elle était utile jusqu’à ce que vienne le descendant suprême d’Abraham, à savoir Jésus.
Paul souligne à nouveau la différence de l’alliance mosaïque avec l’alliance abrahamique :
La loi de Moïse a été communiquée indirectement : par l’intermédiaire des anges et du médiateur qu’était Moïse ; la promesse d’Abraham lui fut donnée directement de Dieu.

La loi est-elle donc contre les promesses (de Dieu)? Certes non! S'il avait été donné une loi qui puisse procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. (Ga 3:21)
La loi, loin de travailler contre la promesse, travaille en bonne harmonie avec elle.
Après tout, c’est le même Dieu qui a donné et la promesse à Abraham et la loi à Moïse.
Or Dieu ne se contredit jamais.
Contrairement à ce que pensaient les judaïsants, la loi n’avait pas pour but de procurer le salut mais de convaincre l’homme de son besoin de salut.
La loi ne pouvait en elle-même produire la vie, mais elle devait conduire le pécheur à la vie.
La loi ne pouvait donner la justice, mais elle faisait soupirer davantage après elle.
Si la loi avait pu procurer la vie et la justice, la promesse de la grâce aurait été inutile et le sacrifice de Christ pareillement.
La loi précède toujours la grâce. La grâce ne veut rien dire pour celui qui n’a pas été d’abord condamné par la loi. L’une des erreurs à ne pas commettre dans la présentation de l’évangile est de passer rapidement sur les exigences de la loi divine. L’évangile ne peut être désiré et apprécié à sa juste valeur que par celui qui a été confronté à la noirceur de son cœur, à sa nature irrémédiablement pécheresse, bref à ce que la loi lui a révélé.

Mais l'Écriture a tout enfermé sous le péché, afin que la promesse soit donnée par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient. (Ga 3:22)
« Enfermé » signifie « être encerclé de toutes parts ». Une fois de plus, ce n’est pas la loi qui fait d’un homme un pécheur ; mais l’homme, pécheur par nature, ne reconnaît son péché que par la loi. La loi va démasquer impitoyablement chacun de ses péchés et l’accuser dans sa conscience. Jusqu’à ce qu’il ressente le besoin de se tourner vers la promesse de la grâce, par la foi en Jésus-Christ, c’est-à-dire par la pleine confiance dans les mérites de Christ.
Paul pouvait dire ainsi : Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... (Romains 7:24-25)

Avant que la foi vienne, nous étions enfermés sous la surveillance de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. (Ga 3:23)
Paul va maintenant illustrer la loi à partir de deux images, deux métaphores.
La 1ère, c’est que la loi est comme un gardien, un geôlier qui nous enferme dans une prison.
Celui qui est sous la garde de la loi est en effet sous la discipline sévère de Dieu, à cause de ses péchés et de ses manquements à la loi.
Ce châtiment est temporaire ; il devait exister jusqu’à ce que vienne Jésus, qui par la foi en son œuvre nous libère de la loi.

Ainsi la loi a été un précepteur (pour nous conduire) à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce précepteur. (Ga 3:24-25)
La 2ème image de la loi est celle du « précepteur » qui vient du grec paidagogos qui a donné « pédagogue » ou « tuteur ». Un précepteur, à l’époque de Paul, était un esclave qui était chargé de discipliner, parfois sévèrement, l’enfant jusqu’à sa puberté. Il l’instruisait aussi en matière de moralité. Les préceptes étaient si stricts que l’enfant languissait après le jour où il serait enfin débarrassé de leur tutelle.
La loi a ainsi accompli ce rôle de discipline jusqu’à notre rencontre avec Christ. Une fois que nous avons cru en Christ, le rôle de la loi devient inutile.
Christ nous à la fois délivré de la prison et de la tutelle que représentaient la loi.

Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus… (Ga 3:26)
Le 1er résultat de la foi est que nous sommes devenus des fils de Dieu.
Si l’enfant est soumis à la loi, le fils ne l’est plus : il est libre. Il est devenu un adulte.
Dieu est le Créateur de tous les hommes, mais Il n’est le Père que de ceux qui ont mis leur confiance en Son Fils Jésus.
C’est peut-être le privilège le plus extraordinaire de la Nouvelle Alliance : avoir Dieu pour Père, devenir un membre à part entière de sa famille éternelle.

…vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. (Ga 3:27)
Il ne s’agit pas du baptême d’eau mais de notre « immersion » en Christ, de notre identification avec lui. Par la foi, nous sommes unis avec notre sauveur dans sa mort et sa résurrection.
Dans la société romaine, quand un jeune parvenait à l’âge d’adulte, à l’état de fils, il revêtait une toge spéciale, montrant par là qu’il avait changé de statut. Ainsi, les croyants de Galatie avaient mis de côté l’ancien vêtement de la loi pour revêtir la nouvelle robe de justice que Dieu leur avait donné en Jésus-Christ.

Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus. (Ga 3:28)
Une autre conséquence de la foi est que nous sommes tous un en Jésus-Christ.
Certains Juifs faisaient cette prière (sincèrement) : « Merci Dieu de ce que tu n’as pas fait de moi un païen, un esclave ou une femme ».
Or, dans la communion avec Christ, tous les croyants sont égaux spirituellement devant Dieu ; ils ont tous la même valeur à ses yeux.
« Il n’y a plus ni Juif ni Grec » : il n’y a plus de discrimination raciale. Le Grec symbolise tous les païens. Il n’y a plus de racisme, de communautarisme, de nationalisme en Christ.
« Il n’y a plus ni esclave ni libre » : il n’y a plus de discrimination sociale. A l’époque, les esclaves constituaient une grande partie de la population. En Christ, le croyant le libre n’est pas supérieur au croyant esclave. En Christ, il n’y a plus de castes ou de classes.
« Il n'y a plus ni homme ni femme » : il n’y a plus de discrimination sexuelle : cette affirmation de l’égalité des sexes devant Dieu était révolutionnaire à l’époque. Dans le monde ancien, les femmes étaient souvent méprisées, maltraitées voire exploitées.
Toutefois, s’il n’y a plus de discriminations en Christ, cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de distinctions. L’égalité spirituelle n’est pas incompatible avec les rôles différents, en matière d’autorité et de soumission, que Dieu a établis au sein du foyer, de l’Eglise et de la société.

Et si vous êtes à Christ, alors vous êtes la descendance d'Abraham, héritiers selon la promesse. (Ga 3:29)
Comme Paul l’a déjà souligné dans ce chapitre, les croyants, quelles que soient leurs origines, sont les descendants spirituels d’Abraham ; ils héritent la promesse que Dieu a faite au patriarche, à savoir la justification par la foi et tous les bienfaits qui en découlent.

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