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Vous avez à votre disposition une série d’études bibliques. Ces études abordent les thèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne tels qu’ils sont révélés dans le Livre inspiré de Dieu, la Bible.

Certains de ces thèmes abordent la connaissance de Dieu, de Sa création, de Ses œuvres; d’autres sont plus pratiques et montrent comment vivre sa foi de manière à être agréable à Dieu.

Qu’à travers ces études votre amour pour la Parole de Dieu grandisse et que vous puissiez davantage faire confiance en Celui qui est l’Auteur.

jeudi 10 mai 2012

Épître aux Galates CHAPITRE 2


Ensuite, quatorze ans plus tard, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, et je pris aussi Tite avec moi. J'y montai par suite d'une révélation. Je leur exposai l'Évangile que je prêche parmi les païens; (je l'exposai) en privé aux plus considérés, de peur de courir ou d'avoir couru en vain. (Ga 2:1-2)
Les 14 ans constituent la période située entre la 1ère visite de Paul à Jérusalem et celle qu’il évoque ici, probablement à l’occasion du concile de Jérusalem, convoqué pour trancher la question du salut pour les païens.

Barnabas eut un rôle très important dans la vie et le ministère de Paul. C’est lui qui, le premier et contrairement aux autres, lui fit confiance et le prit sous « son aile ».
Il prit la défense de Paul, peu de temps après sa conversion, devant les apôtres de Jérusalem. Il œuvra avec lui dans l’église d’Antioche et il l’accompagna durant son 1er voyage missionnaire.
Alors que Barnabas était un Juif, Tite était un païen converti à la foi chrétienne. Tite était un fruit de l’œuvre missionnaire de Paul parmi les non-Juifs.
Ceci avait son importance : il s’agissait pour Paul de voir si Tite serait bien reçu (à cette époque, le sentiment nationaliste juif, y compris dans l’Eglise pouvait encore exister) et s’il ne serait pas contraint de se faire circoncire comme l’exigeait les judaïsants.
En tout cas, Paul ne vint pas à Jérusalem de son propre chef, mais suite à une révélation ou un ordre du Seigneur.
Cette rencontre avait aussi son importance par rapport à l’Evangile que Paul prêchait : celui qu’il annonçait aux païens. Bien entendu, il n’y a qu’un seul évangile, mais la manière de l’annoncer peut varier en fonction de la culture réceptrice.
Il était vital que dans cette Eglise chrétienne primitive, il n’y ait pas de scission entre les judéo-chrétiens d’une part et les pagano-chrétiens d’autre part.

Mais Tite, qui était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire circoncire. Cependant, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Christ-Jésus, avec l'intention de nous asservir... Nous ne leur avons pas cédé un seul instant par soumission, afin que la vérité de l'Évangile soit maintenue parmi vous. (Ga 2:3-5)
Par la grâce de Dieu, Tite, le compagnon non-Juif de Paul, ne fut pas obligé d’être circoncis.
Cela aurait pu être hélas le cas, si l’influence des judaïsants l’avait emporté.
Paul les traite de faux frères, c’est-à-dire de gens qui prétendent être des frères mais qui sont des ouvriers du diable. Comme Satan, leur tactique est subtile et perverse : ils attaquent de l’intérieur en s’infiltrant dans le corps de Christ. Ils agissent comme des espions, des traîtres dans le but de saper la vérité de l’évangile et d’asservir à nouveau les chrétiens fraîchement convertis. Face aux ruses de ces ennemis, Paul reste ferme : il ne cède pas d’un pouce à leurs pressions. Il refuse toute compromission avec la pureté de l’évangile.
Au-delà du problème de la circoncision, l’enjeu de cette confrontation était la liberté chrétienne ou l’esclavage de la loi. En Christ, le chrétien est libéré du joug de la loi et ne doit plus y retourner en pratiquant à nouveau des œuvres dans le but d’être agréable à Dieu.
A travers l’attitude déterminée de Paul, nous voyons que le serviteur de Dieu doit non seulement proclamer la vérité mais aussi la défendre, coûte que coûte.


Quant à ceux qui paraissaient les plus considérés, - ce qu'ils avaient été autrefois m'importe peu! Dieu ne fait pas de considération de personne - les plus considérés ne m'ont rien imposé. Au contraire, lorsqu'ils virent que l'Évangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis; - car celui qui, agissant en Pierre, en a fait l'apôtre des circoncis, a également agi en moi en vue des païens - et lorsqu'ils reconnurent la grâce qui m'avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, considérés comme des colonnes, nous donnèrent la main droite à Barnabas et à moi, (en signe) de communion: ainsi nous irions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis; (Ga 2:6-9)
Un 2ème résultat positif de la visite de Paul à Jérusalem : la bonne réaction des apôtres.
La manière avec laquelle Paul parle des autres apôtres ne dénote pas un manque de respect, mais contrairement aux judaïsants, il n’est nullement subjugué par leur position dans l’Eglise.
Paul se réjouit de ce que les anciens ne lui ont rien imposé ; ils ne l’ont pas contraint à changer quoi que ce soit dans son message. Ils reconnurent que l’évangile que Paul prêchait avait exactement la même source que le leur, à savoir le Seigneur lui-même.
Cela coupait l’herbe sous les pieds aux judaïsants qui affirmaient que Paul prêchait un évangile frelaté.
Ces anciens, Jacques, Pierre et Jean, ont clairement discerné le ministère que Dieu avait confié à Paul : De même que Pierre a été appelé à être l’apôtre des Juifs, Paul a été appelé à être l’apôtre des païens. En vertu de cela, les apôtres ont donné leur main d’association à Paul : ce geste signifiait un vœu solennel d’amitié et la marque d’un partenariat.

Nous devions seulement nous souvenir des pauvres, ce que je me suis empressé de faire. (Ga 2:10)
La 1ère église chrétienne, à Jérusalem, connut une expansion rapide. Les croyants faisaient preuve de générosité en partageant leurs biens ; malgré cela et à cause de la famine qui sévissait, beaucoup se retrouvaient dans le dénuement.
Paul n’a jamais oublié ce principe : Si les païens ont pris part à leurs avantages spirituels (ceux des chrétiens Juifs), ils doivent aussi leur rendre service dans les questions matérielles. (Romains 15:27)
C’est ainsi qu’il prit soin lui-même de faire la collecte pour les pauvres de Judée et de les acheminer. Il considérait les dons des églises païennes comme un preuve de la solidarité entre Juifs et non-Juifs dans la communion de l’Eglise.
Par ailleurs, ce verset nous montre la nécessité d’associer les œuvres de bienfaisance à la prédication de l’Evangile : la Bonne Nouvelle s’occupe de l’esprit, de l’âme et du corps.

Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était condamnable. En effet, avant la venue de quelques personnes de chez Jacques, il mangeait avec les païens; mais après leur venue il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis. Comme lui, les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. (Ga 2:11-13)
Antioche, la 3ème plus grande ville de l’Empire romain après Rome et Alexandrie, fut la 1ère église d’origine païenne et devint une base missionnaire pour toute la région.
Nous voyons ici la vive confrontation entre l’apôtre des Juifs, Pierre, et celui des Païens, Paul.
La conduite de Pierre était condamnable, c’est-à-dire qu’il était coupable de péché, car sa conduite était en opposition à ses convictions. Comme Paul, il avait compris que le salut ne s’obtenait que par la grâce seulement, mais pour faire bonne impression devant les judaïsants, il s’aligna sur leurs positions en faisant mine de respecter les rituels mosaïques.
Ces rituels affirmaient qu’il n’était pas convenable pour des croyants Juifs et circoncis de manger avec des croyants païens et incirconcis.
Ces personnes venues de Jérusalem prétendaient être envoyés par Jacques et soutenus par les apôtres. A cause de leurs pressions, ils influencèrent le leader, Pierre, et par voie de conséquence tous les autres Juifs, y compris Barnabas qui jusque là avait été exemplaire.
En somme, Pierre agit par lâcheté ; il craignait le regard des hommes plus que celui de Dieu.
Le même Pierre qui avait renié son Seigneur par peur d’une servante, renia à nouveau la vérité par crainte des légalistes. Loin de marcher dans la vérité, il sombra dans l’hypocrisie.
L’hypocrite, mot qui vient du théâtre, c’est celui qui porte un masque afin de dissimuler sa véritable personnalité. Pierre était un hypocrite en ce sens qu’il s’était engagé envers l’évangile de la grâce mais faisait semblant d’accepter le légalisme juif.

Quand je vis qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens, et non à la manière des Juifs, comment peux-tu forcer les païens à judaïser? (Ga 2:14)
Paul, homme droit et intransigeant par rapport à la vérité de l’évangile, ne pouvait rester silencieux devant une telle hypocrisie. Comme il l’a dit précédemment, en reprenant Pierre, Paul ne chercha pas à faire plaisir aux hommes mais au Dieu de la vérité.
Contrairement à Pierre, Paul manifesta ainsi qu’il avait le courage de ses opinions.
L’attitude de Pierre ayant rejailli sur toute la communauté, il fallait que Paul le confronte publiquement. Le règlement de cette affaire était crucial : si Paul ne s’était pas opposé à Pierre en ce jour-là, l’ensemble de l’Eglise aurait stagné comme une simple branche du Judaïsme et il y aurait eu rupture définitive entre les judéo-chrétiens et les pagano-chrétiens.

Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les nations. (Ga 2:15)
« Nous » désigne Paul et tous les chrétiens Juifs. Il souligne qu’en tant que Juifs, ils savent très bien ce que signifie vivre sous la Loi, être astreints aux rituels et aux traditions religieuses.
Cela ne les a pas pour autant apporter le salut, puisque le salut ne s’obtient que par la grâce.
En décrivant les païens comme « pécheurs », Paul ne fait pas allusion à leur conduite immorale, mais à l’aspect légal : les païens sont des pécheurs par nature, puisqu’ils ne possèdent pas de Loi écrite pour les guider vers le salut.

Sachant que l'homme n'est pas justifié par les œuvres de la loi, mais par la foi en Christ-Jésus, nous aussi nous avons cru en Christ-Jésus, afin d'être justifiés par la foi en Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nul ne sera justifié par les œuvres de la loi. (Ga 2:16)
Paul introduit ici, pour la 1ère fois dans l’épître aux Galates, la doctrine de la justification par la foi. Cette doctrine a été appelée par Martin Luther l’ « article principal de toute la doctrine chrétienne, dont découle la connaissance de toute la piété ». C’est dire son importance.
La justification est un terme emprunté au monde juridique.
La justification est la décision du juge qui déclare un accusé non coupable devant la loi. Cet accusé est acquitté, il devient innocent ou juste. C’est l’exact contraire de la condamnation.
Ainsi, la justification est l’acte par lequel Dieu déclare un pécheur non coupable sur la base de la foi que ce dernier met en Jésus-Christ. Dieu le fait non pas parce que le pécheur le mérite, mais en vertu de sa grâce et sa miséricorde souveraines à l’égard du pécheur.
A travers la justification, l’homme est ainsi réconcilié avec Son Créateur : il est désormais pardonné de tous ses péchés et pleinement accepté de Dieu.
Nous voyons que la justification répond au problème fondamental de tout homme : Comment un homme serait-il juste devant Dieu? Comment celui qui est né de la femme serait-il pur? (Job 25:4). En d’autres termes, comment un pécheur coupable pourrait-il être déclaré juste ?
Cela est rendu possible par le fait que Dieu impute aux hommes la justice parfaite de Jésus tout en imputant à Jésus le péché des hommes. Jésus est le seul homme qui a accompli parfaitement la Loi de Dieu et lors de sa mort, il subit à notre place le châtiment du à nos péchés. A la croix, il y eut un échange divin, en notre faveur.
Quand à la justification par les œuvres de la Loi, elle ne pouvait être atteinte car le cœur de l’homme est irrémédiablement corrompu et ne peut accomplir toutes les exigences divines.
Le seul moyen que Dieu a prévu pour justifier l’homme est donc la justification par la foi seule, sur la base des mérites exclusifs de Jésus-Christ.

Mais si, en cherchant à être justifiés par Christ, nous étions nous aussi trouvés pécheurs, Christ serait donc serviteur du péché? Certes non! (Ga 2:17)
Paul avance ici l’argument des judaïsants : si leur doctrine était vraie, alors Paul, Pierre et les autres chrétiens Juifs seraient  retombés dans la catégorie des pécheurs en ne respectant plus les traditions légalistes (comme se mélanger avec les païens).
Cela voudrait dire donc que Christ non seulement n’a rien apporté mais qu’il était en fait un menteur et un ministre du péché. Cette pensée est tout simplement inconcevable.

Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue moi-même transgresseur. (Ga 2:18)
Dans son argumentation en faveur de la justification par la foi, Paul prend maintenant son exemple (bien sûr purement hypothétique) : si après avoir prêché le salut par grâce qui s’obtient par la foi, il se remettait à prêcher le salut par les œuvres, il montrerai par là son hypocrisie et sa folie.

En effet, par la loi, moi-même je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. (Ga 2:19)
Si une personne est reconnue coupable et est exécutée, la loi ne peut plus avoir prise sur elle.
Il en est ainsi pour tout croyant qui plaçant sa foi en Christ est mort avec lui et ressuscité à une vie nouvelle : De même, mes frères, vous aussi vous êtes morts à l'égard de la loi, par le corps du Christ, pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité d'entre les morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. (Romains 7:4)

Je suis crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ, qui vit en moi; ma vie présente dans la chair, je (la) vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. (Ga 2:20)
En mettant sa foi en Christ, le croyant est identifié à lui dans sa mort, sa résurrection et sa victoire sur le péché. L’œuvre de la croix est un événement historique, objectif, mais aussi un événement personnel, subjectif. C’est cet aspect que Paul souligne dans ce verset.
Il ne suffit pas de croire dans la réalité historique de la mort de Christ, de manière intellectuelle ; il faut aussi s’y engager de tout notre cœur pour en expérimenter les conséquences bénéfiques dans notre propre vécu. C’est toute la dimension de la foi biblique : plus qu’une croyance, elle est un engagement personnel.
Paul n’exalte pas la mort mais la vie ! Son vieil homme est mort avec Christ afin de laisser l’homme nouveau vivre à la gloire de Dieu.
La foi engendre la vie. Celui qui croit en Christ reçoit la vie même de Celui qui a dit : Je suis la vie. Cette vie divine est l’expression de l’union intime qu’a le croyant avec son Sauveur.
Cette vie doit être reçue continuellement dans la foi et la communion avec Jésus.
Cet attachement à Christ qu’expérimentait Paul était aussi l’expression de sa profonde gratitude envers Celui qui l’avait aimé le premier et qui s’était sacrifié par amour pour lui.

Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice (s'obtient) par la loi, Christ est donc mort pour rien. (Ga 2:21)
En conclusion sur ce thème de la justification, Paul prend définitivement position en faveur de la justice obtenue par grâce et rejette la doctrine de la justification par la Loi qui rendrait la mort du Christ vaine et qui serait une insulte et un mépris flagrant de l’œuvre de la croix.

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