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Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. (2 Timothée 3:16-17)

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Vous avez à votre disposition une série d’études bibliques. Ces études abordent les thèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne tels qu’ils sont révélés dans le Livre inspiré de Dieu, la Bible.

Certains de ces thèmes abordent la connaissance de Dieu, de Sa création, de Ses œuvres; d’autres sont plus pratiques et montrent comment vivre sa foi de manière à être agréable à Dieu.

Qu’à travers ces études votre amour pour la Parole de Dieu grandisse et que vous puissiez davantage faire confiance en Celui qui est l’Auteur.

mardi 29 mai 2012

Épître aux Colossiens CHAPITRE 3


Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre. (Col 3:1-2)
Après la partie essentiellement doctrinale des 2 premiers chapitres, vient la partie pratique. Il en est toujours ainsi dans les épîtres: d’abord la saine doctrine, ensuite la mise en application.
La connaissance de la vérité qui n’amène pas un changement dans nos vies n’est qu’une connaissance vaine et stérile.
Le si de ce verset n’exprime nullement le doute dans l’esprit de Paul. C’est ce qu’on appelle un « si conditionnel », et il pourrait se traduire par puisque : « Puisque vous êtes ressuscités avec Christ… ». C’est un fait, un état, une réalité, quelque chose qui s’est déjà passée.
Par la foi nous sommes identifiés a Jésus-Christ. Notre destinée est intimement liée à sa destinée. Nous sommes unis à lui dans sa mort, son ensevelissement, sa résurrection, son ascension, sa glorification et bientôt son retour en gloire.
Ressuscités avec Christ: spirituellement, pas encore physiquement. La résurrection des corps est à venir. La résurrection est le passage de la mort à la vie, l’entrée dans une vie entièrement nouvelle ; nous vivons avec d’autres principes et dans une nouvelle sphère : le Royaume de Dieu. Cela se produit au moment de notre conversion, par la foi en Jésus. Nous devenons citoyens des cieux. Nous avons de nouvelles valeurs, de nouveaux désirs, de nouveaux objectifs, en accord avec le Royaume de Dieu. Nous habitons encore dans le monde, mais nous ne faisons plus partie du monde. Nous avons la tête dans le ciel mais les pieds bien sur terre. Le chrétien ne « plane » pas; il reste réaliste et pragmatique.
Assis à la droite de Dieu: Jésus n’est plus sur la terre (sauf dans le cœur des chrétiens) mais dans le ciel, à la droite du trône de Dieu. Il est notre grand Souverain Sacrificateur, ministre du tabernacle céleste. Ce n’est pas parce qu’il est assis qu’il ne fait plus rien. Il est notre Avocat, il plaide notre cause, prend notre défense. Il prie pour nous en tant qu’Intercesseur.
Grâce à Jésus, le trône de Dieu n’est plus le trône du jugement mais le trône de la grâce: il est accessible en tout temps, en tout lieu: Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun. (Hé 4:16)
Puisque notre identité est désormais céleste, nous devons nous comporter en conséquence.
Dieu nous recommande de faire 2 choses: chercher et penser.
Cherchez: rechercher, désirer, aspirer, viser. Chercher les choses d'en haut, à savoir les biens célestes, les réalités spirituelles, Christ lui-même. Nous devons lâcher les choses futiles et passagères de la terre pour les choses glorieuses et éternelles du ciel: car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. (1Jn 2:16-17)
Pensez: attachez-vous, affectionnez-vous, préoccupez-vous. Qu’est-ce qui occupe principalement nos pensées, nos désirs? Les choses terrestres comme le travail, les loisirs, les plaisirs ou les choses célestes comme la volonté de Dieu, la croissance spirituelle, la connaissance de la Parole? Nous sommes ce que sont nos pensées: si nous pensons tout le temps aux choses terrestres ou charnelles nous vivrons de manière terrestre ou charnelle. Si nos pensées sont tournées vers le ciel, nous nous élèverons, nous vivrons de manière céleste, bien qu’étant encore sur terre. Dis-moi ce à quoi tu penses quotidiennement et je te dirai quel genre de chrétien tu es.
Cela ne veut pas dire que nous négligeons nos responsabilités ici-bas, loin de là, le chrétien ayant à donner un témoignage irréprochable de sérieux. Mais notre priorité est le Royaume de Dieu et Sa justice: Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. (Mt 6:33)
Posons-nous la question. Notre attitude diffère t-elle de celle des gens du monde qui ne connaissent pas Dieu? Si tel n’est pas le cas, nous devons revenir à Dieu.
Comment nous affectionner aux choses d’en haut?
Essentiellement, par la méditation de la Parole de Dieu et la prière.

Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. (Col 3:3-4)
Nous sommes morts au péché, à la chair, au monde, à la Loi. Cela s’est produit quand Christ est mort sur la croix. Autrement dit nous sommes libérés de leur emprise sur nos vies. Un mort ne réagit plus aux tentations, aux sollicitations de la chair.
Attention! être tenté n’est pas un péché (tous les chrétiens le sont), ce qui l’est c’est de tomber dans le péché. Luther: « tu ne peux pas empêcher les corbeaux de tourner autour de ta tête mais tu peux les empêcher de s’y poser et d’y faire leur nid ».
La mort n’est pas une fin en soi. Si Christ était resté dans le tombeau, nous serions les hommes les + malheureux: mais Christ est ressuscité! La mort a été vaincue!
La mort n’est que le passage obligé vers la résurrection, vers la vie.
Après la croix (la mort), il y a le trône (la vie, le règne). Jésus n’est pas resté sur la croix, il est monté vers le trône. Nous aussi avec lui; nous sommes dans les lieux célestes.
Notre vie est cachée (litt. cryptée) en Christ ; cela veut dire que notre citoyenneté céleste, notre filiation divine, notre véritable nature est actuellement voilée aux yeux des autres. Le monde ne peut connaître les choses spirituelles : Voyez, quel amour le Père nous a donné, puisque nous sommes appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il ne L’a pas connu. (1Jn 3:1)
Etre caché signifie aussi que nous sommes protégés, préservés en Christ. Il est notre refuge, notre forteresse, nous sommes en sécurité, nous n’avons rien à craindre.
Christ, notre vie. Christ n’est pas seulement notre Sauveur, notre Seigneur mais il est notre vie. Il n’est pas en dehors de nous, il est en nous (Christ en vous, l’espérance de la gloire).
Jésus est notre vie: ce qu’il nous demande de faire, il se charge de l’accomplir pour nous à partir du moment où nous lui confions les rênes de notre vie.
La vie chrétienne est par définition la vie de Christ en moi, cette vie céleste et divine qui coule en moi et se manifeste à travers moi. Je ne vis plus de ma vie mais de la sienne, je ne puise plus dans mes ressources mais dans les siennes. C’est un échange de vie. J’échange ma vie misérable, mortelle, impuissante avec la sienne, glorieuse, incorruptible, puissante.
Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. (Jn 15:5)
Jésus est le cep, je suis un de ses sarments. Sa sève vivifiante circule en moi et me donne de porter du fruit. Dans la mesure où je reste attaché à lui, je porte beaucoup de fruit; je n’ai pas d’effort à faire pour cela, c’est naturel. Là où il y a la vie, il y a le fruit.
Ma seule responsabilité: demeurer en lui, être attaché à lui.
Actuellement, Christ est caché aux yeux physiques des hommes, mais un jour il paraîtra (phaneroo: se manifestera), c’est une certitude, c’est notre espérance! A ce moment tous les hommes le verront, même ceux qui le nient ou le rejettent : Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec beaucoup de puissance et de gloire. (Mc 13:26)
Nous aussi nous paraîtrons avec lui dans la gloire : …quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. (2 Th 1:10)
Cette espérance du retour en gloire de Jésus qui règnera avec tous ses rachetés doit nous motiver à lui être fidèle, dans les bons comme dans les mauvais jours.
Faites donc mourir votre nature terrestre: l'inconduite, l'impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie. (Col 3:5)
Par notre union spirituelle avec Christ, nous sommes morts au péché : cette réalité est une réalité de position ; elle doit se traduire également dans une réalité pratique.
Nous sommes morts à la condamnation du péché, mais le pouvoir du péché est encore grand et notre chair (= notre nature terrestre) est faible.
Il y a 3 étapes dans la délivrance par rapport au péché: au moment de sa conversion le chrétien est délivré de la condamnation du péché; durant sa marche terrestre il est délivré de la puissance du péché; au moment de sa glorification il sera délivré de la présence du péché.
La lutte contre le péché est le propre de tous les croyants ici-bas, y compris de Paul qui avait fait l’expérience de sa propre déchéance : Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? (Ro 7:24)
Faites mourir (nekroo): litt. tuer. Cette lutte est un combat à mort : ou bien nous tuons le péché ou bien le péché nous tuera : Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang en combattant contre le péché. (Hé 12:4)
Notre nature terrestre est notre vieille nature, encline au péché. Nous devons décider de la mettre à mort chaque jour, par la puissance de l’Esprit de Dieu : Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. (Ro 8:13)
Certains ont mal interprété cette parole: ils ont pensé à l’élimination physique des membres du corps humain. Bien sûr, cela n’a jamais résolu le problème car le péché vient de l’intérieur, du cœur et se manifeste à l’extérieur à travers le corps.
Illustration : il y a quelques siècles, en Angleterre, quand un pickpocket était pris, on lui coupait la main droite. A la 2ème arrestation, sa main gauche était amputée. Un jour un pickpocket perdit les 2 mains mais il continua ses méfaits en utilisant ses dents!

Il s’agit premièrement de péchés sexuels ou sensuels. La sexualité est une bonne chose en soi ; c’est un don de Dieu. Mais Satan a perverti ce beau cadeau en toutes sortes de pratiques mauvaises.
L’inconduite (porneia) ou débauche, impudicité, fornication, immoralité sexuelle.
A l’origine porneia désignait la prostitution. Dans le NT, sa signification s’étend à toutes les formes de rapports sexuels illicites, notamment en dehors du cadre conjugal. L’inconduite vient en tête de la liste des œuvres de la chair (Galates 5:19). Tous les péchés sont graves mais celui-là en particulier pour le croyant: Fuyez l’inconduite. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est extérieur au corps ; mais celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps. (1Co 6:18)
L’impureté (akatharsia), absence de pureté, souillure: est un terme qui s’applique plus aux pensées et aux intentions de l’esprit qu’aux actions proprement dites: Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. (Mt 5:28)
Les passions (pathos) désignent des actes incontrôlables libérés dans le corps, notamment l‘homosexualité.
Les mauvais désirs (kakos epithumia) s’appliquent aux convoitises sexuelles.
La cupidité (pleonexia: avoir plus) est la soif de posséder, d’avoir ce qui est interdit. Elle s’applique non seulement au sexe, mais aussi à l’argent, au pouvoir, au prestige. Elle est considérée comme une idolâtrie car elle place les désirs personnels et égoïstes avant les désirs de Dieu pour notre vie. Mamon (amour de l’argent, des biens matériels) est une idole puissante qui gouverne le monde actuel et est la cause de bien de maux.
Le péché sexuel et l’idolâtrie ont souvent été associés: les gens adoraient les divinités païennes parce que les orgies sexuelles qui faisaient partie de ces cultes légitimaient et
assouvissaient les passions corrompues. Même le peuple d’Israël s’est laissé aller à cette désobéissance: Israël demeurait à Chittim ; et le peuple se mit à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux ; et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux. (No 25:1-2)
NB: ces 2 types de péchés (sexuels et cupidité) sont particulièrement provoqués par le monde dans lequel nous vivons ( pouvoir des médias, pub, télé, internet, musique…): car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde. (1Jn 2:16)

C'est pour cela que vient la colère de Dieu sur les rebelles. (Col 3:6)
Tous ces péchés sont une marque de rébellion contre la sainteté de Dieu entrainant la colère de Dieu. Parmi les attributs divins, il existe la colère qui est la juste réaction de Dieu contre le mal et le péché. La justice et la sainteté de Dieu exigent la punition du péché.
La seule façon d’échapper à la colère de Dieu est d’accepter Sa grâce et Son pardon en Jésus.

Vous marchiez ainsi autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, vous aussi, rejetez tout cela: colère, animosité, méchanceté, calomnie, paroles grossières qui sortiraient de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres…(Col 3:7-9)
Non seulement les Colossiens, mais nous tous, avant d’avoir rencontré Dieu, étaient coupables de ces péchés à divers degrés.
Une des preuves que quelqu’un appartient à Christ est qu’il ne peut plus vivre dans le péché, c’est-à-dire qu’il ne peut plus pratiquer continuellement le péché : Quiconque est né de Dieu ne commet pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pécher, puisqu'il est né de Dieu. (1 Jn 3:9)
Rejetez ou renoncez: désigne le fait de retirer ses vêtements. Comme on retire ses vêtements sales à la fin de la journée, le chrétien doit rejeter les vêtements souillés de sa vieille vie.
Paul cite une 2ème liste de péchés, les péchés sociaux ou relationnels.
La colère (orge) est une attitude continue de haine, d’amertume, de ressentiment qui couve et qui est prête à se manifester à tout instant. Si la colère de Dieu est juste, il en est rarement de même pour l’homme : car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. (Ja 1:20)
L’animosité (thumos) désigne l’accès de colère, la fureur ou l’explosion de sentiments négatifs. Les Grecs la comparaient à un feu de paille qui s’enflamme tout à coup et s’éteint aussi vite.
La méchanceté (kakia) est un terme général qui désigne le vice, la malice qui pousse à faire du mal aux autres.
La calomnie (blasphemia) ou le blasphème se rapporte à des propos injurieux ou dénigrants.
Les paroles grossières (aischrologia) ou équivoques sont des paroles qui utilisent un langage obscène.
La plupart de ces péchés sont manifestés par la bouche. Nous devons toujours veiller à ne pas pécher avec notre bouche : De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi. La source fait-elle jaillir par le même orifice, l'eau douce et l'eau amère? (Ja 3:10-11)  Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine, qu’ils auront proférée. (Mt 12:36)
Enfin, l’enfant de Dieu ne doit pas s’adonner au mensonge car Satan est le Père du mensonge alors que Dieu est le Père de la Vérité. C’est ce que Jésus reprochait aux religieux de son temps : Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s'est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n'est pas en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, ses paroles viennent de lui-même car il est menteur et le père du mensonge. (Jn 8:44)
… vous qui avez dépouillé la vieille nature avec ses pratiques  et revêtu la nature nouvelle qui se renouvelle en vue d'une pleine connaissance selon l'image de celui qui l'a créée. (Col 3:9-10)
Dans la société, beaucoup de professions se reconnaissent grâce à leur uniformes: médecin, pompier, militaire, facteur, footballeur…
De même, le chrétien doit être reconnu grâce au nouveau vêtement qu’il porte: le vêtement de la justice de Christ, c’est-à-dire Christ lui-même: vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. (Ga 3:27)
La vie chrétienne consiste à nous dépouiller, à enlever notre vieille nature (vieil homme) ou nature pécheresse pour revêtir notre nature nouvelle, divine, créée en Jésus-Christ. Il s’agit d’ôter notre ancien comportement et d’en revêtir un nouveau. Le temps est au passé.
Il faut ensuite être renouvelé constamment (le temps est un présent continuel), c’est-à-dire recevoir la vie de Christ continuellement. Le fait de devenir un homme nouveau à la nouvelle naissance procure au croyant une vie nouvelle mais pas la maturité spirituelle instantanée.
Notre nature nouvelle a besoin constamment d’être renouvelée pour arriver à une connaissance personnelle de Jésus-Christ. C’est une connaissance (epignosis) profonde et intime. Le but de cette connaissance est la transformation: être de plus en plus semblable à Christ qui est le modèle parfait de Dieu pour tous les hommes.
Le but ultime de tout chrétien est de ressembler parfaitement à Jésus : Car ceux qu'Il (Dieu) a connus d'avance, Il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin qu'il soit le premier-né d'un grand nombre de frères. (Ro 8:29)
Cette transformation sera achevée quand nous verrons notre Sauveur: Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. (1Jn 3:2)

Il n'y a là ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre; mais Christ est tout et en tous. (Col 3:11)
Cette vie nouvelle a des implications pour la vie communautaire, pour l’Eglise.
Lorsque les croyants ont revêtu leurs nouveaux vêtements, la justice de Christ, ils se ressemblent tous, tout en gardant leur personnalités et leurs spécificités.
A l’époque de Paul, il existait de nombreuses et profondes divisions dans la société.
Mais dans le Royaume de Dieu il n’y a plus de barrières raciales (ni Grec ni Juif), religieuses (ni circoncis ni incirconcis), culturelles (ni barbare ni Scythe: peuple nomade et guerrier, venant du nord de la Mer Noire, connu pour sa sauvagerie qui a envahi le Croissant Fertile au 7ème siècle avant JC) ou sociales (ni esclave ni libre).
Note: A l’époque du NT, les Juifs n’avaient aucun rapport avec les Grecs ou les païens. Les Juifs refusaient d’entrer dans la maison d’un païen; ils ne mangeaient pas de repas préparé par un païen; ils n’achetaient pas de viande chez un boucher païen. Quand ils rentraient en Israël, ils témoignaient leur mépris pour les païens en secouant la poussière de leurs vêtements et sandales. Même les apôtres ont eu du mal à accepter les païens comme leurs égaux dans l’Eglise. Heureusement: Mais maintenant, en Christ-Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. Car c’est lui notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié. (Ep 2:13-14)
Christ est tout et en tous : tous les croyants sont unis en Christ, les différences humaines sont transfigurées par l’union d’une personne avec Christ. Les différences humaines persistent mais elles contribuent à enrichir le corps de Christ. Tous les chrétiens sont égaux devant Dieu même s’il y a des différences de rôles et de responsabilités. En somme, l’unité et la fraternité dans la diversité.
Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'ardente compassion, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. (Col 3:12)
Après avoir décrit la vieille nature, après nous avoir demandé de revêtir la nature nouvelle en Christ, Paul nous donne maintenant les caractéristiques de cette vie nouvelle.
Il nous présente le modèle de la vie chrétienne idéale que nous devons tous suivre.
Nous devons nous revêtir des vertus opposées aux vices qui ont été précédemment décrits.
Paul nous rappelle d’abord que nous avons été élus c’est-à-dire choisis par Dieu. Si nous sommes chrétiens ce n’est pas premièrement parce que nous avons choisi Dieu mais parce que Dieu nous a choisis: Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisis… (Jn 15:16)
Dieu ne nous a pas choisis en raison de nos qualités mais en raison de Sa grâce: Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’Il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais parce que l’Éternel vous aime… (Dt 7:7-8)
Cela ne veut pas dire qu’Il ne donne pas à chacun la possibilité d’être sauvé : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. (1 Ti 2:4)
Quel est le but de l’élection ? Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant Lui. (Ep 1:4)
Nous sommes des saints, c’est-à-dire séparés du monde et mis à part pour Dieu. Nous ne nous appartenons plus mais nous appartenons à un nouveau propriétaire: Dieu.
Illustration: la cérémonie du mariage met à part un homme et une femme qui s’engagent l’un avec l’autre et se promettent fidélité. Que penserait-on d’un époux qui dès la fin de la cérémonie quitterait son épouse pour vivre avec la demoiselle d’honneur? C’est la même chose quand un chrétien quitte Jésus pour retourner dans le monde.
De plus, si nous sommes des saints (réalité de position) nous devons croître dans la vie de sainteté (réalité pratique). Ce processus s’appelle la sanctification.
La sanctification est un don divin et est produit par le Saint-Esprit. Mais il ne peut le faire que si nous coopérons avec lui. Il produit alors en nous le fruit de l’Esprit, çàd la nature, le caractère de Jésus lui-même.
Tout chrétien est un bien-aimé. Dieu aime tous les hommes mais seuls Ses enfants sont Ses bien-aimés. Ils sont l’objet de Son amour paternel et bienveillant. Dieu nous aime comme Il aime de toute éternité Son Fils unique.
Revêtez-vous: en tant que nouvelle création avec une nouvelle identité, il faut mettre le nouvel habit qui correspond, l’habit de justice et de sainteté.
La compassion (oiktirmos, entrailles de miséricorde) signifie souffrir avec ceux qui souffrent, éprouver une profonde sympathie à leur égard, pleurer avec les plus faibles. Elle ne nous laisse pas inactifs ou impuissants mais nous pousse à porter secours, à aider les personnes en difficulté.
La bonté (chrestotes) est l’amour en action et nous pousse à faire du bien aux autres, à être généreux.
L’humilité (tapeinophrosune) n’est pas le mépris de soi mais la vision juste de ce que nous sommes (çàd la vision que Dieu a de nous). L’humilité est le meilleur antidote à l’orgueil, la vanité et à la suffisance.
La douceur (praotes) est liée à l’humilité et est synonyme de tact. Ce n’est pas un signe de faiblesse mais de puissance contrôlée. Celui qui est doux préfère subir injustement des outrages plutôt que d’en infliger. La douceur est comme de l’huile dans les rapports humains.
La patience (makrothumia) désigne la retenue, la maîtrise de soi face à la provocation. Elle s’oppose à la colère et au désir charnel de se venger. La personne douce ne s’énerve pas mais domine ses émotions. C’est aussi la capacité à endurer des épreuves sans broncher.
Supportez-vous les uns les autres et faites-vous grâce réciproquement; si quelqu'un a à se plaindre d'un autre, comme le Christ vous a fait grâce, vous aussi, faites de même.
(Col 3:13)
La vie communautaire a ses avantages et ses inconvénients, car bien que sauvés les chrétiens ne sont pas parfaits. Ils doivent apprendre à gérer les rapports les uns avec les autres qui ne sont pas toujours faciles. C’est une merveilleuse école de sanctification! Celui qui vit en ermite ou se retire de l’église manquera quelque chose dans sa formation.
Supporter signifie être patient devant les manquements et les faiblesses de nos frères. Il faut la grâce de Dieu pour supporter leurs manies, comme les autres en ont besoin pour supporter les nôtres. Il y a aussi des chrétiens qui ont mauvais caractère et sont difficiles à vivre. Mais nous devons apprendre à les accepter et à ne pas les fuir.
Nous devons aussi nous faire grâce réciproquement c’est-à-dire nous pardonner.
Il existe peu de conflits au sein du peuple de Dieu qui n’auraient pu être résolus rapidement si les intéressés avaient tenu compte de cette exhortation. Il faut pardonner aux autres quand ils ont fauté. On entend souvent dire : « Mais c’est lui qui m’a offensé… » C’est justement dans cette situation qu’il nous est demandé de pardonner. Si l’autre ne nous avait pas offensé, il n’y aurait pas lieu de lui pardonner. Si c’est nous qui avons commis l’offense, nous devons alors demander pardon.
L’Eglise doit être un lieu de pardon mutuel. Celui qui a du mal à pardonner son prochain ne réalise pas en fait le pardon immense que Dieu lui a accordé.
Ne pas pardonner nous retire la bénédiction de Dieu : Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. (Mt 6:15)

Mais par-dessus tout, revêtez-vous de l'amour qui est le lien de la perfection. (Col 3:14)
C’est l’amour agape: amour divin, spirituel (venant de l’Esprit), inconditionnel.
L’amour est l’essence même de Dieu : Dieu est amour. (1 Jn 4:8)
Les deux plus grands commandements consistent à aimer Dieu et à aimer notre prochain : Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là. (Mc 12:31)
Comme Paul l’a écrit : si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. (1Co 13:2)
Tout ce que nous faisons, même les plus grands sacrifices, n’a aucune valeur pour Dieu si cela n’est pas motivé par l’amour.
L’amour est le lien, la ceinture qui unit parfaitement toutes les autres qualités chrétiennes.
De l’amour découlent toutes les autres vertus chrétiennes: la paix, la joie, la bonté, la douceur, la bienveillance etc.
L’amour, comme toutes les autres vertus chrétiennes, est produit par le Saint-Esprit : Le fruit de l'Esprit est : amour… (Ga 5:22)
L’Eglise ne peut croître que dans un climat d’amour : De Lui (Jésus), le corps tout entier bien ordonné et cohérent, grâce à toutes les jointures qui le soutiennent fortement, tire son accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, et s'édifie lui-même dans l'amour. (Ep 4:16)

Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Soyez reconnaissants. (Col 3:15)
Au même titre que l’amour, la paix (eirene) est un puissant facteur d’unité et de croissance : …en vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix. (Ep 4:3)
L’un des aspects du Royaume de Dieu est la paix : Car le royaume de Dieu, c'est non pas le manger ni le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. (Ro 14:17)
En tant que citoyens de ce Royaume nous devons donc être remplis de cette paix divine.
Il s’agit de la paix avec Dieu et la paix de Dieu (verticale) mais aussi de la paix les uns avec les autres (horizontale) qui en est la conséquence.
La paix est le contraire de l’animosité, des rivalités ou des conflits.
Nous ne pouvons pas former un seul corps si nous ne sommes pas en paix les uns avec les autres.
Cette paix doit régner en nous. Il s’agit d’un terme sportif: présider aux jeux et distribuer les prix. La paix doit être l’arbitre ou le juge de nos cœurs.
La paix de Dieu doit toujours nous guider à prendre les bonnes décisions. Quand nous faisons Sa volonté, nous avons Sa paix mais quand nous nous en écartons, nous la perdons.
La paix du cœur est le signe d’une bonne relation avec Dieu.
Si donc une décision ne nous apporte pas la paix, nous devons la reconsidérer sérieusement.
Soyez reconnaissants : la reconnaissance est un thème qui revient souvent dans cette lettre. Elle doit se manifester envers Dieu et envers les hommes.
Une attitude de reconnaissance engendre la paix et la tranquillité, alors que l’ingratitude engendre des murmures et des querelles.

Que la parole du Christ habite en vous avec sa richesse, instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement, en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels; sous l'inspiration de la grâce, chantez à Dieu de tout votre cœur. (Col 3:16)
Le nouvel homme a besoin pour vivre d’une nouvelle nourriture: la parole du Christ.
Nous sommes nés spirituellement par la parole de Dieu : …vous qui avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. (1 Pi 1:23)
Nous devons continuer à vivre et à marcher par cette parole : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. (Mt 4:4)
Une des preuves de notre attachement à Dieu est que nous gardons Sa parole : Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole. (Jn 14:23)
Cette parole doit habiter en nous, c’est-à-dire demeurer, résider, être à l’aise en nous. Elle doit être dans notre cœur constamment, elle doit vivre en nous.
Avec sa richesse (ou richement) (plousios: richesse abondante et extravagante); cette parole ne doit pas habiter en nous pauvrement mais abondamment. Quelle est la part de la parole de Dieu dans nos vies? La parole de Dieu est aussi source de richesse infinie ; elle nous apporte tout ce dont nous avons besoin pour notre épanouissement spirituel : Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice. (2 Ti 3:16)
Comment faire pour que la parole de Dieu habite en nous ?
En la lisant, en l’étudiant, en la méditant et surtout en l’appliquant dans notre vie.
Non seulement la parole de Dieu doit habiter en nous, mais elle doit également tenir la 1ère place dans l’église, lorsque nous nous rassemblons.
Grâce à cette parole, nous sommes remplis de sagesse et nous pouvons nous instruire et nous avertir réciproquement. Il s’agit de partager nos connaissances spirituelles (instruire) et de nous exhorter (avertir) dans les voies du Seigneur.
Cette parole nous pousse également à chanter à Dieu de tout notre cœur : tout ce que nous faisons pour Dieu nous devons le faire à fond, en donnant le meilleur de nous-mêmes.
Les psaumes sont des chants tirés de l’Ancien Testament, du livre des psaumes.
Les hymnes sont des chants solennels à la louange de Dieu, exprimant la joie et l’enthousiasme des croyants.
Les cantiques spirituels sont d’autres chants.
Tous ces chants doivent être inspirés par l’Esprit et la Parole et sont l’expression de notre reconnaissance et de notre amour pour Dieu.
Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père. (Col 3:17)
Notre vie entière doit servir à glorifier Dieu. Nous avons été créés avant tout pour Sa gloire.
Nous devons parler et agir au nom du Seigneur Jésus.
En tant que chrétiens nous portons le nom de Christ. Notre identité est en lui. Agir au nom de Jésus c’est agir en conformité avec ce qu’il est et ce qu’il veut.
Ceci est valable non seulement pour les activités dites spirituelles mais pour toutes les autres activités :  Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. (1 Co 10:31)
Non seulement le nom de Jésus implique notre identification avec lui, mais il nous confère également son autorité.
Illustration: si quelqu’un me donne une procuration je peux légalement retirer de l’argent sur son compte en banque. Je bénéficie ainsi de la richesse d’un autre même si je suis pauvre.
Ainsi, nous pouvons agir au nom de Jésus, c’est-à-dire de sa part ; nous sommes ses représentants ou ses ambassadeurs.
Dans le nom de Jésus, nous pouvons prier Dieu, adorer Dieu, nous pouvons prêcher Sa Parole, nous pouvons imposer les mains aux malades, chasser les démons etc.
Jésus nous a conféré son autorité pour pouvoir accomplir ses œuvres.
Une fois de plus (la 5ème fois dans cette épître), Paul nous encourage à rendre grâces à Dieu.
Tout ce que nous faisons au nom de Jésus doit être motivé par notre reconnaissance pour Dieu. Nous agissons non par contrainte mais par amour pour Lui.

Femmes, soyez soumises chacune à votre mari, comme il convient dans le Seigneur.
(Col 3:18)
Après les relations dans l’Eglise, Paul aborde maintenant le sujet des relations familiales et professionnelles (tout cela dans le cadre du foyer élargi de l’époque ou la maisonnée).
La 1ère institution fondée par Dieu est le mariage et par voie de conséquence la famille :
Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. (Gn 2:18)
La famille est la base de la société et de la nation. C’est la structure la + importante.
Une société est saine quand les familles sont saines. Idem pour l’Eglise. Connaissant le rôle primordial de la famille, Satan s’acharne à attaquer et à détruire les familles.
Exemples: nombre de divorces en hausse (en 1970: 40000; en 2005: 150000), de foyers monoparentaux, de filles-mères.
Désacralisation de l’institution du mariage: union libre, PACS.
Violence conjugale, maltraitance des enfants, inceste…
Ce qui devait être à l’origine le paradis sur terre est souvent devenu l’enfer. Pourquoi?
Un principe fondamental pour la famille comme pour toutes les autres institutions est le respect de l’autorité ou le principe d’autorité-soumission.
Quand ce principe est bafoué, les conséquences sont dramatiques.
Tous les être humains sont égaux devant Dieu et ont la même valeur mais ils n’ont pas les mêmes fonctions ni les mêmes responsabilités.

La solidité de la famille repose d’abord sur la relation conjugale.
Les rapports conjugaux doivent respecter l’ordre de la création : Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite. (1 Ti 2:13)
L’homme, à l’image de Dieu est le chef de la famille : Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ. (1 Co 11:3)
De même que Jésus a autorité sur l’Eglise, de même le mari a autorité sur sa femme.
Le mariage doit refléter les rapports d’obéissance qui unissent Christ à son Eglise: comme l’Église se soumet au Christ, que les femmes se soumettent en tout chacune à son mari. (Ep 5:24)
Sara était un exemple de soumission à son mari même si elle n’a pas toujours été parfaite: Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leur mari, telle Sara qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les descendantes, si vous faites le bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. (1Pi 3:5-6)
L’autorité ne provient pas de l’homme lui-même mais de Dieu qui lui a délégué cette autorité. A part Dieu qui est l’autorité suprême, toutes les autorités qui existent sont des autorités déléguées (donc non absolues).
En tant que chef, le mari n’est pas comme l’adjudant-chef qui donne des ordres qui doivent être exécutés sur le champ mais le responsable ou le dirigeant de son foyer.
Être soumis (hupotasso: se mettre sous) ne signifie pas être esclave ou assujetti à quelqu’un mais reconnaître l’autorité que Dieu a placée au-dessus de nous. Être soumis ne veut pas dire être inférieur, mais que notre place est différente de l’autre.
La femme doit donc se soumettre à son mari et non pas à n’importe quel homme. L’épouse doit ainsi permettre à son mari de prendre les décisions finales concernant le foyer. En se soumettant à son mari, elle manifeste sa soumission envers Dieu. En le faisant elle se rend agréable à Dieu. Une femme insoumise à son mari exprime (consciemment ou pas) sa rébellion contre l’ordre que Dieu a voulu.
Une soumission spirituelle authentique est la clé de l’harmonie conjugale. L’épouse doit réaliser que l’autorité de son mari est un facteur d’unité et non de conflit. L’autorité d’origine divine contribuera toujours au bien et non au mal. Si elle comprend cela, elle se soumettra non pas à contrecœur mais avec joie.
Une femme soumise à son mari expérimente une libération et une plénitude qu’elle ne pourrait connaître autrement.
Toutefois, Paul met des limites à la soumission de la femme envers son mari: comme il convient dans le Seigneur, à savoir que l’épouse n’est plus tenue de se soumettre (d’obéir) à son mari s’il lui demande de faire quelque chose allant à l’encontre des principes bibliques.

Maris, aimez chacun votre femme, et ne vous aigrissez pas contre elle. (Col 3:19)
La femme a d’autant plus de joie et de facilité à se soumettre à son mari que celui-ci l’aime comme Christ a aimé l’Eglise : Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l'Église et s'est livré lui-même pour elle. (Ep 5:25)
Il s’agit de l’amour agape, c’est-à-dire de l’amour qui est prêt à se sacrifier si besoin. C’est l’amour qui recherche le bien et le bonheur de l’autre. Cet amour s’appuie plus sur la volonté que sur la passion ou les sentiments (eros). C’est l’amour de l’alliance (celle du mariage) qui n’est pas tributaire de l’instabilité des humeurs et des circonstances. Seul ce genre d’amour fort et inconditionnel peut aller jusqu’au bout.
Le mari doit donc diriger sa famille dans l’amour et non dans un esprit de domination. Le mari ne doit pas être un petit tyran, un dictateur mais un modèle. Il considère son épouse comme une égale, une partenaire, une sœur en Christ qui a besoin de tous ses soins: Vous de même, maris, vivez chacun avec votre femme en reconnaissant que les femmes sont des êtres plus faible (fragiles). Honorez-les comme cohéritières de la grâce de la vie, afin que rien ne fasse obstacle à vos prières. (1Pi 3:7)
Le mari qui aime vraiment sa femme ne l’obligera jamais à se soumettre à quelque chose d’humiliant, de dégradant, qui viole sa conscience. Il la respectera.
Enfin, le mari doit faire preuve de patience envers sa femme, ne pas s’aigrir (devenir amer, irrité) contre elle.
Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. (Col 3:20)
Après les relations conjugales, les relations parents-enfants qui en découlent. Si la relation conjugale est bonne les relations parents-enfants ont toutes les chances de l’être aussi.
Les enfants (teknon) désigne les enfants d’une manière générale, sans distinction d’âge, mais il s’agit ici des enfants vivant encore dans le foyer, qui dépendent de leurs parents pour leur subsistance.
La soumission des enfants envers leurs parents doit s’exprimer par l’obéissance (hupakouo: écouter, prêter l’oreille), non par contrainte, mais volontairement et de bon cœur.
Ils doivent obéir en toutes choses, pas seulement quand ça leur plait.
Cela est agréable à Dieu, de la même manière que l’obéissance de Jésus a été agréable à son Père: Celui qui m’a envoyé est avec moi ; Il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours ce qui lui est agréable. (Jn 8:29)
Là aussi, la seule limite à l’obéissance est quand un parent demande quelque chose de contraire à la loi de Dieu.
L’un des signes de la fin des temps est le manque de respect envers les parents : Car les hommes seront … rebelles à leurs parents, ingrats… (2 Ti 3:2)
Les conséquences du manque de respect envers nos parents sont graves: L’œil qui se moque d’un père et qui dédaigne l’obéissance envers une mère, les corbeaux du torrent le perceront, et les petits de l’aigle le dévoreront. (Pr 30:17)
Exemple: Cham a été maudit parce qu’il s’est moqué de la nudité de Noé, son père. Ses 2 frères (Sem et Japhet) ont été bénis parce qu’ils l’ont respecté (Genèse 9).
Cette recommandation s’applique aux enfants vivant avec leurs parents mais quel que soit notre âge, nous devons continuer à respecter et à prendre soin de nos parents (notamment dans leur vieillesse) : Honore ton père et ta mère -c'est le premier commandement accompagné d'une promesse-  afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. (Ep 6:2-3)

Pères (parents), n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. (Col 3:21)
Les parents, et en particulier les pères qui représentent l’autorité, doivent traiter leurs enfants avec justice.
Ne les irritez pas: ne les réprimandez pas exagérément, ne leur imposez pas des devoirs trop lourds, ne soyez pas trop sévères, ne les provoquez pas, ne les harcelez pas.
Les parents doivent trouver l’équilibre entre la souplesse et la fermeté.
La discipline, lorsqu’un enfant a désobéi, doit toujours s’accompagner d’amour. Cette discipline a pour but le bien-être futur de l’enfant.
Les parents ne doivent jamais punir leurs enfants sous l’emprise de la colère, mais après leur avoir bien fait comprendre en quoi ils ont fauté.
Les parents ne doivent pas surprotéger leurs enfants, être trop stricts, légalistes. Ils doivent apprendre à leur faire confiance et leur laisser un espace de liberté.
Ils ne doivent pas non plus faire de favoritisme, faire des comparaisons entre les enfants ce qui va provoquer de la frustration, des complexes.
Autrement, les enfants risquent de se décourager et d’avoir de l’amertume non seulement vis-à-vis de leurs parents mais de toute autorité qui se présentera à eux ultérieurement (professeurs, employeurs, police, état).
Le résultat est le même quand il y a démission de l’autorité parentale: on laisse faire l’enfant tout ce qu’il veut sans lui imposer des limites, des règles, des normes.
Il y a donc 2 écueils à éviter dans l’éducation des enfants: l’autoritarisme et le laxisme.
Enfin, une bonne éducation consiste non seulement à corriger l’enfant quand il a fait quelque chose de mal mais aussi à l’encourager quand il a fait quelque chose de bien.
Serviteurs, obéissez en tout à vos maîtres selon la chair, et cela non seulement sous leurs yeux comme si vous cherchiez à plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. (Col 3:22)
Dernier type de relation dans le foyer élargi de l’époque : relations maîtres-serviteurs. Ce type de relation s’applique donc au monde du travail, aux relations employeurs-employés.
Nous devons obéir à nos maîtres selon la chair (terrestres) çàd aux patrons, employeurs ou aux gouvernants que Dieu a placés au-dessus de nous : Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées par Dieu. (Ro 13:1)
A l’époque de Paul, l’esclavage était courant. Près de la moitié de la population était esclave.
Un grand nombre de ces esclaves était des gens instruits à qui l’on confiait de grandes responsabilités dans la famille. Souvent, des esclaves étaient chargés de l’éducation des enfants.
Loin de prôner la rébellion contre l’esclavage, la Bible encourage l’obéissance. Le serviteur ou l’esclave chrétien devait obéir à son maître, même si ce dernier n’était pas facile : Serviteurs, soyez, en toute crainte, soumis à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont difficiles. (1 Pi 2:18)
Tout travailleur chrétien doit donner un témoignage irréprochable sur son lieu de travail; en le faisant Dieu pourra se servir de lui pour faire connaître l’évangile.
Il doit comprendre que son 1er employeur est Dieu Lui-même et qu’en étant obéissant à un homme il obéit à Dieu et Lui est agréable.
Il doit obéir avec simplicité de cœur, c’est-à-dire sans malice, avec honnêteté et sincérité.

Tout ce que vous faites, faites-le de toute votre âme, comme pour le Seigneur, et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage en récompense. Servez Christ le Seigneur. (Col 3:23-24)
Tout ce que nous faisons, même les tâches les plus pénibles, nous devons le faire de tout notre cœur. Car nos motivations sont plus importantes que nos actes proprement dits. Dieu voit avant tout notre cœur.
Nous pouvons glorifier Dieu dans tout ce que nous faisons, même dans des tâches qui ne semblent pas spirituelles au premier abord. Le service le plus humble (comme balayer) peut être glorifié et honoré parce qu’il a été fait par amour pour le Seigneur.
Dans ce sens, il n’y a aucune différence entre le travail séculier et le travail sacré. Tout est sacré car tout doit être fait pour Dieu. Les récompenses célestes ne seront pas décernées en fonction de l’importance des tâches ou des succès apparents, des talents et des opportunités, mais en fonction de la fidélité.
Nous pouvons ne pas être récompensés ici-bas pour notre travail ou notre obéissance, mais au jour final nous serons récompensés par le Seigneur lui-même.
Les chrétiens, et en particulier les serviteurs chrétiens obtiendront un héritage éternel au ciel, pour leur dévouement et leur fidélité envers leurs maîtres terrestres.
Ce ne sont pas des hommes que nous servons premièrement, mais nous servons Jésus à travers eux.

Car celui qui agit injustement récoltera selon son injustice, et il n'y a pas de considération de personnes. (Col 3:25)
Celui qui agit injustement ou qui désobéit recevra une sanction de la part du Seigneur.
Dieu est juste, de même qu’Il récompensera les personnes soumises, Il punira sans considération de personnes, c’est-à-dire sans favoritisme ceux qui ont auront été rebelles aux autorités ou qui auront fait leur travail avec négligence.

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