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Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. (2 Timothée 3:16-17)

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Vous avez à votre disposition une série d’études bibliques. Ces études abordent les thèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne tels qu’ils sont révélés dans le Livre inspiré de Dieu, la Bible.

Certains de ces thèmes abordent la connaissance de Dieu, de Sa création, de Ses œuvres; d’autres sont plus pratiques et montrent comment vivre sa foi de manière à être agréable à Dieu.

Qu’à travers ces études votre amour pour la Parole de Dieu grandisse et que vous puissiez davantage faire confiance en Celui qui est l’Auteur.

vendredi 25 mai 2012

Épître aux Colossiens CHAPITRE 2


Je veux, en effet, que vous sachiez quel grand combat je soutiens pour vous, pour ceux de Laodicée et pour tous ceux qui n'ont pas vu mon visage (Col 2:1)
Paul parle à nouveau du combat qu’il mène pour l’Eglise. Ce mot dérive d’un mot grec qui veut dire agonie. Ce n’est pas un petit mais un grand combat. Une partie essentielle de ce combat était mené dans l’intercession en faveur des croyants. Il combattait contre les mensonges des faux docteurs, mensonges qui menaçaient non seulement l’église de Colosses mais aussi celle de Laodicée située à proximité (20 km au nord).

Si Paul pouvait se dépenser ainsi pour les chrétiens, c’était à cause de son amour pour Jésus-Christ. Paul aimait l’Eglise parce qu’il aimait Jésus : Et nous avons de Lui ce commandement: Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. (1 Jn 4:21)
Si nous aimons la tête (Christ) nous aimerons son corps (l’Eglise).
C’est pour cette raison que Paul était prêt à donner sa vie pour le bien de l’Eglise.
Son amour n’est pas sélectif ; de même qu’il loue l’amour des Colossiens pour tous les saints, Paul aime l’Eglise entière, les membres qu’il connaît comme ceux qu’il ne connaît pas.
Ce verset est un encouragement pour ceux qui ne sont pas engagés dans un ministère public. Il montre que nous ne devons pas nous limiter aux tâches accomplies au vu de tous. Nous pouvons tous servir le Seigneur à genoux, dans l’intimité de nos chambres.
Le combat de Paul pour les chrétiens avait plusieurs objectifs spirituels :

afin que leur cœur soit consolé (Col 2:2)
Qu’ils soient consolés: vient de parakaleo qui a donné le Consolateur (Paraclet), celui qui se tient à nos côtés, celui qui nous encourage, nous exhorte, nous fortifie. Les Colossiens avaient besoin de reprendre courage surtout par rapport au trouble que pouvaient produire les faux docteurs. Quelles que soient les épreuves de la vie ou les attaques du diable, le chrétien n’est jamais seul mais il a en permanence l’assistance du Saint-Esprit.

qu'ils soient unis dans l'amour (Col 2:2)
Les fausses doctrines engendrent toujours la division. C’est pour cela que Paul adresse cette lettre de Rome: rectifier les erreurs qui compromettent l’unité de l’église.
Pour affronter ces attaques, il faut que les chrétiens soient unis et soudés.
L’unité est vitale pour la bonne santé de l’Eglise. C’est ce pour quoi Christ a longuement prié avant de remonter au ciel. L’amour maintient cette unité, l’amour est le lien de la perfection (Col 3:14). Mais il ne peut y avoir d’amour authentique que dans la vérité.
L’unité du corps de Christ est fondée sur l’amour et la vérité. Les deux vont de pair. Il ne peut y avoir de construction véritable de l’Eglise sans ces 2 éléments: En disant la vérité avec amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ. (Ep 4:15)

et enrichis d'une pleine certitude de l'intelligence… (Col 2:2)
Cette intelligence (sunesis) ou perspicacité spirituelle leur permet de discerner ce qui vient de Dieu comme ce qui ne vient pas de Dieu et produit des convictions dans les cœurs. Elle permet aussi d’appliquer les principes bibliques dans la vie de tous les jours.

… pour connaître le mystère (secret) de Dieu, Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. (Col 2:2-3)
Le tout, en vue de connaître Jésus-Christ, le mystère de Dieu. La connaissance au sens biblique implique une relation privilégiée et personnelle avec quelqu’un.
Le but suprême de la vie chrétienne est de connaître intimement Christ : Mon but est de Le connaître, Lui. (Ph 3:10)
Cette connaissance est illimitée car en Christ sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. L’éternité entière ne suffira pas à connaître Christ pleinement !
Cachés (apokruphos) a donné apocryphes. Les hérétiques utilisaient ce mot pour désigner des écrits contenant une connaissance secrète. Mais les trésors qui sont en Christ ne sont cachés que pour les incrédules. Ils sont révélés à tous ceux qui croient.
Cette phrase affirme à nouveau la divinité de Christ. Car seul Dieu possède toute la sagesse et la connaissance.
Connaître Christ suffit pleinement. On n’a pas besoin de chercher ailleurs, de rajouter à Christ une philosophie, une psychologie ou une morale supplémentaire. Les faux prophètes prétendaient que Christ seul n’était pas suffisant à la foi. Ils rajoutaient des rites et des croyances purement humaines. Mais Jésus-Christ est l’unique source de toute connaissance spirituelle véritable. Il est l’incarnation de la vérité.

Je dis cela, afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants. (Col 2:4)
Le meilleur vaccin contre le mensonge est d’être enraciné dans la vérité.
En réaffirmant la vérité, Paul voulait écarter une fois pour toutes les doutes que pouvaient provoquer les faux docteurs par leurs discours séduisants.
Le danger des fausses doctrines est qu’elles utilisent la séduction pour convaincre les gens.
Elles séduisent car elles mélangent la vérité avec l’erreur, ont une bonne apparence, sont convaincants, satisfont l’intellect et la fierté de l’homme. Les partisans de l’hérésie à Colosses avaient l’impression d’être des croyants au-dessus du lot, ayant accès à une connaissance réservée aux initiés.
Derrière chaque fausse doctrine se tient le Séducteur qui utilise toutes sortes de ruses pour tromper et éloigner l’homme de la vérité.
Les temps de la fin seront de plus en plus marqués par l’activité séductrice de Satan : Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes, ils opéreront de grands signes et des prodiges au point de séduire si possible même les élus. (Mt 24:24)
Il faut une bonne connaissance de la Parole de Dieu et du discernement spirituel pour démasquer les séductions spirituelles.
Dieu nous demande d’être vigilants, de ne pas être naïfs: Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. (1Jn 4:1)

Car si je suis absent de corps je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous et la solidité (fermeté) de votre foi en Christ. (Col 2:5)
Paul est en prison, à des milliers de km des Colossiens quand il écrit cette lettre. Mais il est présent avec eux, en esprit, par la prière. La prière est ce lien invisible mais réel qui unit les croyants du monde entier. Nous pouvons participer à la vie de l’Eglise par la prière.
Les chrétiens de Colosses rendaient un bon témoignage, ce dont Paul se réjouissait.
Il utilise des termes militaires pour décrire leur situation spirituelle.
Le bon ordre (taxis): désigne une rangée de soldats en ordre de combat, chaque soldat se soumettant à son autorité supérieure et restant à sa place. Dans une armée ou une organisation il ne peut y avoir de l’ordre sans soumission aux autorités.
La solidité (storeoma): litt. une fortification, un blockhaus: la fermeté d’une formation de soldats. Si les soldats sont ordonnés et disciplinés ils seront solides comme une forteresse face à l’ennemi.

Ainsi, comme vous avez reçu le Christ-Jésus, le Seigneur, marchez en lui;  soyez enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi d'après les instructions qui vous ont été données (Col 2:6-7)
Paul exhorte les Colossiens à s’attacher de plus en plus au Seigneur.
Le 1er pas pour être chrétien consiste à recevoir Christ dans son cœur; on n’embrasse pas une religion, une doctrine ou une tradition mais une personne, la personne la + extraordinaire qui soit. La vie chrétienne n’est pas caractérisée par une morale, des rites, des pratiques religieuses mais par une relation vivante, intime et personnelle avec Jésus.
Il ne suffit pas de l’avoir reçu à un moment donné dans sa vie, il faut ensuite cheminer avec lui tous les jours.
Jésus-Christ est le commencement et la continuation de toute vie chrétienne. Il est l’alpha et l’oméga. Nous devons garder les yeux fixés sur Jésus, qui est l'auteur de la foi et qui la mène à la perfection. (Hé 12:2)
La marche parle de la conduite chrétienne. Marcher en Christ signifie vivre en union avec lui et se comporter selon sa parole. C’est vivre dans l’obéissance.
La marche exprime aussi l’idée d’un mouvement vers l’avant, d’une progression. On ne peut pas faire du sur place dans la vie chrétienne: on avance ou on recule. La meilleure façon de ne pas reculer est d’aller de progrès en progrès.
Nous devons être enracinés en lui: image d’un arbre: nos racines doivent plonger dans la bonne terre qu’est Jésus pour recevoir tous les aliments nécessaires et pouvoir ainsi grandir.
Jésus est notre source de vie ; si nous sommes séparés de lui nous mourrons.
Il est le cep, nous sommes ses sarments : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. (Jn 15:4)
Plus l’arbre doit grandir, plus les racines doivent descendre profondément dans la terre: notre croissance spirituelle est liée à la profondeur de nos racines.
Le manque de racines engendre la fragilité face aux épreuves de la vie: Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie, mais il n’a pas de racine en lui-même, il est l’homme d’un moment et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. (Mt 13:20-21)
Nous devons aussi être fondés en lui: image d’une maison ou d’un bâtiment. La solidité d’un édifice dépend essentiellement de son fondement. Construire sur le bon fondement.
Comme les racines, le fondement est caché. La solidité d’une vie chrétienne est liée à sa vie cachée, à sa relation intime avec Jésus. Sans une vie de prière et de méditation de la Parole, sans une vie d’obéissance, l’édifice sera fragile. Il ne pourra supporter les intempéries: Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s’est rué contre elle : aussitôt elle s’est écroulée, et la ruine de cette maison a été grande. (Lu 6:49)
Si les chrétiens sont profondément enracinés et fondés en Christ, ils seront affermis, stables.
Ils ne se laisseront pas perturbés par les difficultés de la vie ou les ruses de l’adversaire.

et abondez en actions de grâces. (Col 2:7)
A nouveau, Paul insiste sur l’importance d’exprimer notre reconnaissance à Dieu. Certains chrétiens lisent de travers: Abondez en murmures…
Cette gratitude envers Dieu ne doit pas être pauvre, mais doit déborder littéralement de nos cœurs.
C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle: si nos cœurs sont remplis de Christ, ils déborderont naturellement de louanges et d’actions de grâces.
Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie selon la tradition des hommes, selon les principes élémentaires du monde, et non selon Christ. (Col 2:8)
Prenez garde: veillez, soyez vigilants. Le chrétien ne doit jamais se relâcher car le danger est toujours présent: Soyez sobres. Veillez ! Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer (1Pi 5:8)
L’une des tactiques du diable pour déstabiliser les croyants est l’erreur à travers les philosophies et les traditions humaines.
Philosophie: vient de 2 mots grecs: phileo (aimer) et sophia (sagesse): amour ou poursuite de la sagesse. La philosophie n’est donc pas une mauvaise chose en soi mais elle est vaine quand elle ne vient pas de Dieu. Une philosophie qui exclut Dieu (philosophie athée ou humaniste) n’aboutit qu’à des déceptions et des impasses. L’intelligence humaine ne peut parvenir à la sagesse car elle a été corrompue par le péché; seule une révélation de la part de Dieu peut communiquer la sagesse à l’homme. Le commencement de la sagesse véritable est la crainte de Dieu. L’homme sage est celui qui connait Dieu et vit selon Ses voies.
Tradition (paradosis): ce qui est transmis. Là encore, toute tradition n’est pas mauvaise en soi. Il existe de bonnes traditions: Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures (1Co 15:3)  Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre et non selon la tradition que vous avez reçue de nous. (2Th 3:6)
La tradition devient néfaste quand elle ne vient pas de Dieu mais quand elle vient des hommes et s’élève au-dessus de la parole de Dieu. C’est le travers dans lequel tombent les religieux, les ritualistes ou les traditionnalistes comme les Pharisiens: Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous tenez à la tradition des hommes. Il poursuivit : Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. (Mc 7:8-9)
Toujours se poser la question: nos pratiques religieuses reposent-elles sur la parole de Dieu ou sur la tradition humaine ? Faire la part des choses.
Les principes élémentaires du monde (stoicheia) peuvent désigner 2 choses: les lettres de l’alphabet (ABC) ou les esprits angéliques qui d’après les hérétiques étaient des émanations inférieures de Dieu (ce qui les amenait à leur vouer un culte). Ces gens croyaient dans l’astrologie; ils pensaient que ces esprits étaient dans l’univers et influençaient les corps célestes; ainsi les planètes et les étoiles déterminaient leur destinée. Le monde n’a pas changé; beaucoup par superstition ou ignorance, croient dans les signes du zodiaque, l’horoscope, le tarot, les cartes astrologiques etc. Toutes ces choses viennent du Séducteur.
Toute connaissance ou soi-disant révélation qui ne repose pas sur Christ n’est que vanité.

Car en lui, habite corporellement toute la plénitude de la divinité. (Col 2:9)
Paul réaffirme ici avec force la divinité et l’humanité de Jésus-Christ.
Les hérétiques niaient à la fois la divinité et l’humanité de Christ. Il en est de même encore aujourd’hui dans beaucoup de sectes. L’objectif du diable est toujours le même: altérer la connaissance de Christ.
La plénitude de Dieu est la somme de tous Ses attributs tels que la sainteté, la vérité, la droiture, l’amour, la sagesse, la bonté etc.
Cette plénitude divine habite en Jésus. Habiter: être installé chez soi. L’essence de la divinité habite continuellement chez Jésus. Il ne la manifeste pas de temps à autre.
Jésus-Christ est Dieu qui s’est incarné (qui a pris un corps) sur cette terre. Il n’était pas un chef religieux, un maître spirituel, un prophète ou un exemple pour nous ; Il était et il est à jamais Dieu. Il a manifesté la plénitude de Dieu sous une forme humaine, dans un corps comme le nôtre. Les gnostiques disaient que la matière, donc le corps est mauvais. Jésus est venu sur la terre avec un corps humain et il est remonté au ciel avec un corps humain glorifié. A jamais il est le Dieu-homme ou l’homme-Dieu.

Et vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir. (Col 2:10)
Mystère insondable; Jésus n’a pas gardé sa plénitude pour lui-même, il l’a partagée avec nous, tous ceux qui croient en lui: Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un (Jn 17:22)
Les hérétiques affirmaient que Christ seul ne suffisait pas ; il leur fallait ajouter d’autres choses pour être épanouis. Mais notre plénitude se trouve uniquement en Jésus: Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce (Jn 1:16).
En lui, çàd dans notre union avec Jésus par le Saint-Esprit, nous pouvons recevoir la nature même de Christ et tout ce dont nous avons besoin pour notre épanouissement personnel.
Il est le chef de toute principauté et de tout pouvoir : les hérétiques de Colosses avaient la crainte des esprits et ils pensaient que Christ en était un parmi tant d’autres. Mais parce que Jésus est Dieu, toutes les puissances spirituelles lui sont soumises. C’est lui qui les a créées.

En lui aussi vous avez été circoncis d'une circoncision qui n'est pas faite par la main des hommes; c'est-à-dire le dépouillement du corps de la chair; la circoncision du Christ. (Col 2:11)
Un des éléments de la fausse doctrine que Paul combat était le légalisme juif.
Ces faux docteurs voulaient imposer aux chrétiens des rites juifs dont la circoncision.
Mais en Christ, nous sommes affranchis de tous les rites de l’Ancien Testament.
La réalité de notre appartenance à Dieu n’est plus physique mais spirituelle. Même dans l’AT, la circoncision avait un sens spirituel: Vous circoncirez donc votre cœur et vous ne raidirez plus votre nuque. (Dt 10:16)
Dieu a toujours été plus attaché au cœur de l’homme qu’à une partie de son corps. Le rite de la circoncision exprimait le besoin de purification de l’homme du fait qu’il est né pécheur et qu’il engendre d’autres pécheurs (à travers l’organe reproducteur que symbolise le prépuce).
La circoncision que Christ opère en nous est spirituelle et signifie le dépouillement du corps de la chair ou de la vieille nature pécheresse que nous avons héritée d’Adam.
Il s’agit d’une transformation du cœur : Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. (Ga 5:24)
En Christ, le croyant a reçu une nouvelle nature, une nature sainte, une nature spirituelle.
La vie chrétienne consiste à se dépouiller de la nature de péché pour revêtir la nature sainte de Christ : Ne mentez pas les uns aux autres, vous qui avez dépouillé la vieille nature avec ses pratiques et revêtu la nature nouvelle qui se renouvelle en vue d'une pleine connaissance selon l'image de celui qui l'a créée. (Col 3:9-10)

Ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l'a ressuscité d'entre les morts. (Col 2:12)
Le baptême ici n’est pas le baptême d’eau mais notre identification spirituelle avec Jésus-Christ. Le croyant jouit d’une union spirituelle parfaite avec Jésus.
Le baptême d’eau ne communique aucune grâce mais est le reflet d’une réalité intérieure. Le baptême d’eau symbolise notre mort en Jésus et notre résurrection en lui.
L’immersion dans l’eau illustre l’ensevelissement avec Christ et la sortie de l’eau illustre la résurrection avec Christ.
Nous sommes morts au péché pour vivre à la gloire de Dieu.
Cette réalité spirituelle est développée dans Romains 6 : En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. (Ro 6:5)
Nous participons à cette réalité quand nous mettons notre foi en Dieu, en Sa puissance.
Au moment de sa conversion, le croyant expérimente une résurrection spirituelle. Son esprit qui était mort par rapport à Dieu (c’est-à-dire qui n’avait aucune communication avec Dieu) est maintenant en communion avec Lui. Le dialogue est rétabli.
Et de la même manière que Jésus est ressuscité il y a 2000 ans, nous connaîtrons un jour la résurrection physique, celle de nos corps.

Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, Il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses (Col 2:13)
La mort spirituelle c’est l’absence de contact, de communion avec Dieu. Il ne s’agit pas d’un anéantissement mais d’une séparation avec le Créateur.
Tout homme, dans son état naturel, est mort ou séparé de Dieu. Il possède une vie psychique et physique mais pas la vie spirituelle ou la vie éternelle.
Nous sommes séparés de Dieu à cause de nos péchés et de notre nature charnelle.
Il nous a rendus à la vie ou Il nous a ressuscités par Sa puissance de résurrection. Le salut est une résurrection spirituelle, une nouvelle naissance, une régénération, le + grand des miracles!
C’est grâce au sacrifice de Jésus que Dieu peut nous faire grâce ou nous pardonner nos péchés. Il pardonne tous nos péchés: passés, présents et à venir.

Il a effacé l'acte rédigé contre nous et dont les dispositions nous étaient contraires; Il l'a supprimé, en le clouant à la croix (Col 2:14)
Non seulement Dieu nous délivre de nos péchés, Il nous délivre aussi de la Loi.
L’acte : quelque chose d’écrit à la main. L’acte d’endettement rédigé à la main par le débiteur en reconnaissance de sa dette. Cet acte concerne les ordonnances écrites de la Loi de Dieu et condamne tous les hommes car quiconque transgresse une seule de ses dispositions est coupable envers la Loi toute entière.
Effacer: comme quand on efface quelque chose sur un tableau. A l’époque on écrivait sur du parchemin avec de l’encre qui pouvait être effacé.
Christ nous a libérés de la Loi en l’accomplissant parfaitement à notre place : Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit soit quiconque est pendu au bois. (Ga 3:13)
A la croix, Jésus a payé le prix de tous péchés. La colère de Dieu est retombée sur Lui. Aucun homme ne pouvait payer cette dette car elle était trop élevée. Désormais, pour celui qui se réfugie en Christ et en sa justice, la Loi ne peut plus le condamner : Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. (Ro 8:1)

Il a dépouillé les principautés et les pouvoirs, et les a publiquement livrés en spectacle, en triomphant d'eux par la croix. (Col 2:15)
Enfin, Dieu nous délivre de Satan et des puissances démoniaques.
En réglant le problème du péché sur la croix, Jésus a enlevé toute autorité qu’avaient Satan et ses esprits mauvais sur nos vies. Nous leur étions assujettis autrefois car Satan est le père du péché et le péché lui donne un droit d’entrée dans nos vies.
Le triomphe fait allusion au général romain qui après sa victoire entrait dans la ville avec ses ennemis dans son cortège. Mais si ces puissances maléfiques ont été légalement dépouillées, elles n’ont pas encore rendu les armes (comme l’armée rebelle qui mène une guérilla) et poursuivent leurs activités jusqu’à ce qu’elles soient un jour jetées définitivement en enfer.
Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats (Col 2:16)
La  fausse doctrine enseignée à Colosses était un syncrétisme (mélange) de philosophie païenne, de légalisme juif, de mysticisme et d’ascétisme. Elle prétendait apporter quelque chose de plus à la foi en Jésus-Christ. Autrement dit elle niait la pleine suffisance de l’œuvre de Christ, ce qui a toujours été la tactique du Menteur.
Paul s’attaque d’abord au légalisme: les faux docteurs prêchaient le retour aux règles légalistes de la Loi comme dans l’Ancien Testament.
Le légalisme est la religion des œuvres ou réalisations humaines. Elle affirme que la spiritualité se fonde sur l’observance de règles (la Loi). Le légaliste s’efforce par lui-même de répondre aux exigences de la Loi et pense ainsi pouvoir plaire à Dieu. Il est condamné à l’échec, à la frustration, à la condamnation.
Le légalisme s’attache à la conduite extérieure et non pas à l’attitude du cœur. Il est dangereux car il ne change pas l’homme mais le rend ou dépressif ou orgueilleux (ou les 2).
Les légalistes à Colosses s’estimaient + spirituels que les autres et jugeaient ceux qui ne faisaient pas comme eux.
Pire que tout, le légalisme rend l’homme esclave. Les légalistes ou les gens religieux ne sont pas des gens heureux.
L’Evangile est à l’opposé: le croyant a tout pleinement en Christ. Jésus a pourvu un plein salut, un plein pardon, une pleine liberté, une pleine sanctification, une pleine victoire!
A d’autres chrétiens, Paul les mettaient en garde contre le danger du légalisme: C’est pour la liberté que Christ nous a libérés. Demeurez donc fermes, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. (Ga 5:1)
Ces légalistes s’intéressaient de près à la nourriture et la boisson. Mais sous la Nouvelle Alliance, il n’y a plus d’interdit alimentaire : Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous poser aucune question par motif de conscience (1 Co 10:25)  Or, tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n'est à rejeter, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces. (1 Ti 4:4)
Comme le disait Jésus : ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le souille mais ce qui sort de son cœur : Ne saisissez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté à l'écart. Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c'est ce qui rend l'homme impur. (Mt 15:17-18)
Ce système légaliste s’appliquait aussi aux fêtes, à la nouvelle lune et au sabbat ; toutes ces prescriptions sont devenues caduques avec l’avènement de Christ.
Le chrétien n’a plus à pratiquer toutes ces lois ; Christ lui suffit pleinement.
C’est la grande différence entre le christianisme et les autres religions : les adeptes des autres religions doivent observer une foule de règles pour espérer aller au ciel un jour.
Pour eux, les lois et les rites constituent le chemin vers le paradis alors que la Bible nous apprend que la foi seule en Jésus-Christ suffit pour aller au ciel. C’est ce que Pierre a rétorqué aux judaïsants qui voulaient revenir à la Loi: Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, et mettez-vous sur le cou des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes nous n’avons pas été capables de porter ? Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux. (Ac 15:10-11)

tout cela n'est que l'ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ. (Col 2:17)
L’ombre n’est pas la réalité; la réalité c’est ce qui crée l’ombre.
La réalité: litt. le corps (soma) : ce corps a projeté une ombre sur les siècles précédant sa venue; c’étaient les symboles et images contenus dans la Loi.
La réalité c’est Jésus lui-même. Tout l’AT pointe vers lui. Par exemple en ce qui concerne les lois alimentaires, il est le pain vivant descendu du ciel (Jn 6:51). Les chrétiens ne sont plus tenus de fêter la Pâques car Christ notre Pâques a été immolé (1 Co 5:7). Pareil pour le sabbat car en Christ nous avons le repos éternel: Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos (Hé 4:3).

Que personne, sous prétexte d'humilité et d'un culte des anges, ne vous conteste à son gré le prix de la course; un tel homme s'abandonne à des visions, il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles… (Col 2:18)
La vie chrétienne est comparée à une course : J'ai achevé la course (2 Ti 4:7) dit Paul.
L’essentiel n’est pas de bien commencer mais de bien finir. Et Dieu promet une récompense à ceux qui achèvent leur course.
Nous devons pour cela courir avec persévérance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l'auteur de la foi et qui la mène à la perfection (Hé 12:1-2).
Malheureusement, certains croyants sont arrêtés dans leur course à cause des fausses doctrines.
Les hérétiques de Colosses enseignaient le culte (l’adoration) des anges, ce que l’Ecriture condamne : Et je tombai à ses pieds pour l'adorer, mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu! (Ap 19:10)
Ils prétendaient que par humilité ils ne voulaient pas s’approcher directement de Dieu. C’est pourquoi ils passaient par l’intermédiaire des anges. Cette opinion fut très répandue dans l’Eglise ancienne: le culte des anges a subsisté jusqu’au 4ème siècle en Pisidie et en Phrygie. Le concile de Laodicée (364) l’a interdit. Il est vrai que la Loi avait été donnée par l’intermédiaire des anges (Ga 3:19). Une vénération particulière était donc vouée à ces médiateurs dont on pensait qu’ils pouvaient encore transmettre d’autres révélations.
Ils renient ainsi la vérité biblique: Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme. (1Ti 2:5)
Aucun ange, aucun homme, aucun « saint » ne peut servir d’intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Ces faux-docteurs prônaient aussi le mysticisme (ou illuminisme): ils avaient des visions mais qui ne venaient pas de Dieu. Le mysticisme est la croyance qu’une personne peut avoir une expérience immédiate avec le monde spirituel indépendamment de la Parole de Dieu ou du Saint-Esprit. Le mystique rejette la raison, la réflexion ou les faits objectifs (comme ceux consignés dans la Parole de Dieu). C’est un intuitif: il accorde beaucoup d’importance aux sentiments, aux émotions, aux sensations subjectives, aux expériences. Il recherche des états seconds (extases) où il pourra recevoir des révélations. C’est bien sûr la porte ouverte à toutes les séductions de l’Ennemi.
Toute vision doit passer par le test de la Parole écrite de Dieu. Une soi disant vision ou révélation non conforme à la Bible doit être formellement rejetée.
L’humilité dont ces enseignants se vantaient était en fait de l’orgueil déguisé et le fruit de leurs pensées charnelles.

…au lieu de s'attacher au chef par qui tout le corps soutenu et rendu cohérent par les jointures et les articulations, grandit d'une croissance qui vient de Dieu. (Col 2:19)
La croissance spirituelle découle de notre union avec Jésus-Christ.
L’Eglise est comparée à un corps dont la tête ou le chef est Christ.
S’attacher à Christ c’est dépendre de lui, se nourrir de lui, se soumettre à lui.
Autrement dit, pour grandir et être en bonne santé, l’Eglise doit se soumettre et obéir non pas à des lois mais à Jésus. Les lois ne peuvent donner la vie ; seule une relation intime avec Jésus peut donner la vie: Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. (1Jn 5:12)
La croissance de chaque chrétien et de l’Eglise ne vient pas d’eux-mêmes ou de règles religieuses mais de Dieu Lui-même.

Si vous êtes morts avec Christ aux principes élémentaires du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous laissez-vous imposer ces règlements : Ne prends pas! Ne goûte pas! Ne touche pas! (Col 2:20-21)
Après avoir condamné le mysticisme et le légalisme, Paul s’attaque ici à l’ascétisme. L’ascétisme consiste faire pénitence, à se mortifier et à dénigrer les besoins du corps afin d’en libérer l’esprit. Il méprise le corps et pense que la pauvreté et les privations physiques sont la voie de la sainteté (Antoine, fondateur de monastères chrétiens, était un ascète qui ne changeait jamais de vêtement et ne se lavait jamais les pieds! Il a été surpassé par Siméon Stylite qui a passé les 36 dernières années de sa vie sur une colonne de 15 mètres).
Certains chrétiens de nos jours pratiquent une forme d’ascétisme en jeûnant et en pensant que leur jeûne amènera forcément Dieu à les exaucer ou à les bénir davantage. D’autres se flagellent ou se font crucifier pour tenter de mériter une grâce divine.
L’ascétisme est une forme de légalisme car il se base sur les efforts, les souffrances, les mérites et la volonté de l’homme pour être approuvé de Dieu et grandir spirituellement.
La Bible dit que nous ne pouvons pas mériter la bénédiction de Dieu mais que tout nous est donné par grâce, en Christ: Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? (Ro 8:32)
En Christ, nous sommes morts aux principes élémentaires du monde, notamment aux rites, traditions inventés par les hommes.
Cela ne veut pas dire que la vie chrétienne soit exempte de toute discipline, au contraire, mais nous n’avons pas à nous renier ou à nous mortifier. En Christ, nous sommes libres:
Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. (1Co 6:12)
L’ascète pense pouvoir sanctifier son âme par la discipline de son corps, ce qui est faux.
Seul Christ, par son œuvre à la croix, a le pouvoir de nous purifier et de nous sanctifier.

Toutes choses vouées à la corruption par l'usage qu'on en fait ? Il s'agit de préceptes et d'enseignements humains, qui ont, il est vrai, une apparence de sagesse, en tant que culte volontaire, humilité et rigueur pour le corps, mais qui ne méritent pas d'honneur et contribuent à la satisfaction de la chair. (Col 2:22-23)
Les traditions et les prescriptions humaines concernent des choses périssables comme la nourriture, des choses vouées à la corruption.
Seules les choses de Dieu durent éternellement : Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. (1 Jn 2:17)
Là encore, ces préceptes ont une apparence de piété et d’humilité, mais ce n’est qu’une apparence : derrière ces pratiques d’abnégation se cachent des motivations charnelles, qui exaltent le mérite de l’homme plutôt que la grâce de Dieu.
Le légaliste, le mystique ou l’ascète se ressemblent en ce qu’ils sont des religieux qui ont l’air spirituel, qui tentent d’être + saints que les autres mais Jésus a sévèrement condamné ce genres de personnes: Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes mais au dedans vous êtes remplis d’hypocrisie et d’iniquité. (Mt 23:28)
Aucune tradition ou pratique religieuse ne peut changer le cœur de l’homme; seul l’évangile de Christ peut le faire.

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